Posted by - support -
on - 5 hours ago -
Filed in - Society -
-
3 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
En plein essor, le secteur des paiements électroniques au Maroc est aujourd’hui au centre d’une enquête approfondie menée par l’Autorité nationale du Renseignement Financier (ANRF). Des suspicions de blanchiment d’argent à travers les terminaux de paiement électronique (TPE) ont été soulevées, impliquant des entreprises opérant dans les périphéries de Casablanca.
En effet, ces pratiques douteuses ont attiré l’attention des régulateurs, ont affirmé des sources bien informées de Hespress. Selon les premiers constats, des transferts financiers massifs, souvent au-delà du seuil de 10.000 dirhams, ont été détectés via des comptes bancaires associés à des supermarchés et des parapharmacies. Ces transactions, particulièrement importantes compte tenu de la nature des produits et services proposés par ces établissements, ont alimenté les soupçons des autorités.
Les enquêteurs de l’ANRF cherchent désormais à identifier tant les cartes bancaires utilisées que les gestionnaires des entreprises impliquées, en examinant minutieusement leurs transactions avec des prestataires de services de paiement électronique accrédités par Bank Al-Maghrib.
Selon ces sources, l’analyse des empreintes numériques des transactions a levé le voile sur des paiements effectués à des heures tardives, loin des créneaux habituels d’activité. Cette particularité intrigue d’autant plus que ces établissements se trouvent principalement en périphérie de la capitale économique.
L’orchestration possible de ces opérations par des jeunes, âgés de moins de 22 ans, dont les nouveaux comptes ne sont assortis ni de chéquiers ni de numéros ICE, ajoute une couche supplémentaire de complexité aux enquêtes. En effet, les dépôts avoisinant les 3.000 dirhams, couplés à des retraits rapides post-transactions, semblent indiquer un système bien huilé exploitant les failles des dispositifs de paiement électronique.
D’après nos sources, les investigations se poursuivent pour établir d’éventuels liens interpersonnels entre les parties impliquées, et comprendre l’étendue des mécanismes derrière ces pratiques financières douteuses.
Récemment, les protagonistes du secteur des services de paiement électronique ont entrepris de réduire leurs commissions. Ce mouvement fait écho à l’initiative de Bank Al-Maghrib, qui impose désormais un plafond de 0,65% sur les commissions des paiements effectués par carte bancaire, en vue d’endiguer l’impact négatif de la prolifération des transactions en espèces. Elle s’adresse principalement aux commerçants ayant adopté des terminaux de paiement électronique, des solutions en ligne, et le service Tap to Mobile, leur offrant ainsi l’opportunité de diminuer leurs coûts opérationnels tout en renforçant leur compétitivité sur le marché.
En outre, la décision de l’institution centrale évoque les régulations existantes, rappelant l’interdiction totale de répercuter les frais de commission sur les consommateurs et de fixer un montant minimum de 50 ou 100 dirhams pour accepter les paiements par carte.
The post Suspicion de blanchiment d'argent : Les TPE en cause appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.