Depuis la Syrie, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rendu visite aux troupes israéliennes déployées depuis décembre dernier, allant même au delà de la ligne de démarcation entre les deux pays. Il a insisté sur l’importance « immense » de la présence militaire d’Israël dans la zone tampon alors que le président américain, Donald Trump, plaide pour une normalisation entre Damas et Tel Aviv.
Officiellement toujours en guerre contre la Syrie, malgré le changement à la tête du pays avec la chute de Bachar Al Assad, Israël a fait une nouvelle démonstration de force au même moment où le pays mène des frappes au Liban.
« Nous attachons une importance immense à notre capacité, tant défensive qu’offensive ici, à la protection de nos alliés druzes, et surtout à la protection de l’Etat d’Israël et de sa frontière nord bordant l’autre côté du Golan », a déclaré le Premier ministre israélien dans une vidéo diffusée par ses services.
« M. Netanyahu a visité aujourd’hui la zone tampon en Syrie, accompagné des ministres de la Défense Israël Katz, et des Affaires étrangères Gideon Saar, du chef d’état-major Eyal Zamir, du chef du Shin Bet (Sécurité intérieure) David Zini », a indiqué un communiqué du Bureau du Premier ministre. Son déplacement a inclut une réunion de « sécurité » avec les militaires déployés sur place.
Benjamin Netanyahu s’est déplacé dans la zone tampon, sur le plateau du Golan, qui est normalement une zone démilitarisée et sous le contrôle de l’ONU et ne fait pas partie du territoire israélien. Le territoire syrien dont une partie, a déjà été annexée par Israël en 1981, a connu le déploiement de troupes israélienne au lendemain de la chute de Bachar Al Assad fin 2024.
Cette visite soulève des questions notamment parce qu’elle fait suite à la rencontre à Washington, entre le nouveau dirigeant de la Syrie, Ahmad al Charaa, et le président américain Donald Trump la semaine dernière.
Cette rencontre la première de l’histoire où un dirigeant syrien est reçu aux Etats-Unis, devait marquer la réintégration de la Syrie au sein de la communauté internationale et tourner la page Al Assad.
Donald Trump avait fait part de son souhait de voir la Syrie faire partie des Accords d’Abraham qui normalisent les relations avec Israël, mais Al Charaa avait rappelé que l’occupation israélienne du Golan entravait cette perspective, laissant toutefois la porte ouverte à l’administration américaine pour régler ce différend.
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