Juste un mois après que le gouverneur de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Younes Tazi, a décidé de suspendre le président de l’arrondissement de Tanger-ville, Mohamed Cherkaoui, ainsi que trois de ses adjoints de leurs fonctions, le tribunal administratif de Tanger a prononcé ce lundi la destitution de Cherkaoui et de l’un de ses adjoints.

Selon des informations obtenues par Hespress, le tribunal a décidé de destituer Cherkaoui, membre du parti Mouvement Populaire (MP), de la présidence de l’arrondissement de Tanger-ville et de le déchoir de son poste de membre du conseil municipal.

Les mêmes sources indiquent que le tribunal a également jugé que “Cherkaoui devait assumer les conséquences juridiques découlant des raisons ayant conduit à sa destitution”. De plus, il a confirmé la destitution du troisième adjoint de Cherkaoui, Ahmed Mchichou, membre de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP).

Le tribunal a reporté à la semaine prochaine son verdict concernant les deux autres adjoints de Cherkaoui, membres du Parti de l’Union Constitutionnelle : Redouane Bouhedid, le premier adjoint, et Mohamed Achboun, le deuxième adjoint.

Le limogeage, confirmé aujourd’hui par le tribunal, est la conséquence directe d’un rapport qualifié de « noir » préparé par l’Inspection du ministère de l’Intérieur. Selon des informations précédemment publiées par Hespress, le président de l’arrondissement de Tanger-ville et ses trois adjoints sont soupçonnés d’avoir été impliqués dans plusieurs violations, notamment la délivrance de certificats administratifs liés au raccordement à l’eau et à l’électricité, à des licences commerciales et d’urbanisme, ainsi qu’à la construction d’une route dans une zone inappropriée afin d’augmenter la valeur des terrains avoisinants appartenant à l’un des adjoints.

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