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Les autorités de la ville de Tanger ont décidé d’interdire toute célébration dans les quartiers à l’occasion des fêtes religieuses, sauf en cas d’obtention préalable d’une autorisation officielle. Cette décision intervient en réaction à la vive polémique suscitée par la vidéo dite de “Tassa”, qui veut dire alcool en dialecte marocain, tournée dans le quartier populaire de Bir Chifa, et qui a provoqué une onde de choc tant au niveau local que national.
Selon des informations obtenues par Hespress auprès de sources bien informées, des instructions qualifiées de « strictes » ont été transmises aux pachas ainsi qu’aux présidents des arrondissements de Tanger. L’objectif affiché est d’éviter que ne se reproduisent des scènes similaires à celles largement diffusées sur les réseaux sociaux, montrant des chants et des séquences jugées « indécentes » lors d’une célébration religieuse. De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer un contenu perçu comme une incitation à la dépravation morale, d’autant plus choquant que l’assistance était en grande partie composée d’enfants et de mineurs.
Ces directives, expliquent les mêmes sources, traduisent également une forme de « reproche implicite et de reconnaissance d’un certain laxisme » de la part des autorités locales, qui avaient autorisé l’événement controversé. Une affaire qui, selon plusieurs habitants, a entaché l’image de la perle du Nord, Tanger. Une image ternie malgré les scènes positives observées ailleurs dans la ville, où plusieurs quartiers ont célébré l’Aïd al-Fitr de manière exemplaire : distribution de friandises, remise de cadeaux aux enfants, décoration des ruelles avec des ballons et des drapeaux palestiniens en signe de solidarité avec les habitants de Gaza, toujours victimes d’une guerre d’extermination.
Dans le même temps, les mêmes sources indiquent que l’auteur principal de la vidéo controversée, déjà entendu par les services de police de Tanger ces derniers jours, devrait être présenté prochainement devant le parquet du tribunal de première instance de la ville. Pour l’heure, la justice a décidé de l’entendre en état de liberté.
L’intéressé, ainsi que les autres participants à cette fête, devraient répondre d’accusations portant sur l’atteinte à la pudeur et aux bonnes mœurs, la profanation d’une journée sacrée, ainsi que l’incitation des enfants à adopter des comportements et des valeurs en contradiction avec les normes sociales et morales communément admises.
Nos sources signalent par ailleurs que la situation juridique des protagonistes pourrait se compliquer davantage avec l’entrée en scène de plusieurs associations de la société civile, dont certaines ont déjà entamé des démarches pour déposer plainte. Parmi elles figure notamment l’association “Touche pas à mon enfant”, dont un représentant a déclaré à Hespress son intention de saisir la justice à ce sujet.
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