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Après avoir révélé les principales avancées dans le processus de regroupement des chaînes publiques sous une entité commune, à savoir un « holding«, le Président de la Société Nationale de Radiodiffusion et de Télévision (SNRT), Fayçal Laraïchi, a affirmé que les taux d’audience des chaînes publiques marocaines sont élevés par rapport à ceux des autres pays arabes, malgré un budget modeste estimé à 3 milliards de dirhams par an.
Lors d’une réunion de la commission de l’Enseignement, de la culture et de la communication, tenue mardi dernier en présence de Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Laraïchi a précisé que le critère de sélection des programmes télévisés est simple : « qu’ils puissent être regardés par toutes les générations à savoir : le grand-père et ses petits-fils sans gêne« .
Optant pour une vision transgénérationnelle, Laraichi a indiqué que les chaînes marocaines font face à la concurrence de 1.400 chaînes arabes diffusées gratuitement via satellite, qui permet à 97 % des Marocains d’accéder aux programmes. Il a précisé que les Marocains choisissent les programmes qu’ils souhaitent regarder et que personne ne les contrôle. Il a ajouté qu’une fois ce principe accepté, il serait alors possible de discuter du taux d’audience.
En réponse aux critiques sur les taux d’audience, il a cité une étude réalisée par la société indépendante « Eurodata« , qui réalise des études mondiales et fournit des chiffres neutres. Cette dernière a révélé que le Maroc, parmi les pays arabes, a un taux de visionnage annuel de 46,7 %, contre 18,7 % au Koweït, 14,5 % à Oman, 9,9 % au Qatar, 10,1 % en Arabie Saoudite et 8,4 % aux Émirats.
“La moyenne des taux d’audience dans les pays arabes est de 13 %, ce qui montre que le niveau de l’audience des médias publics au Maroc est bien supérieur à celui des autres pays, invitant ainsi les parlementaires à juger si cela représente un succès ou un échec”, a-t-il noté.
Pour bien étayer ses propos, Laraichi a comparé les budgets des médias européens et marocains, indiquant que le budget annuel de la BBC en Grande-Bretagne s’élève à 100 milliards de dirhams, tandis que celui des chaînes publiques marocaines est de 3 milliards de dirhams. Il a souligné que le taux d’audience en Grande-Bretagne est de 40,5 %, ce qui montre que les taux d’audience au Maroc sont relativement élevés, bien que les chaînes européennes bénéficient de l’avantage de la langue. En revanche, les Marocains comprennent toutes les langues arabes.
Il a également mentionné que le budget des médias publics en Allemagne est de 85 milliards de dirhams, avec un taux d’audience de 50,4 %. L’Italie atteint un taux de 37 % avec un budget de 50 milliards de dirhams, l’Espagne un taux de 22,2 % avec un budget de 40 milliards de dirhams, et la France un taux de 32,6 % avec un budget de 55 milliards de dirhams. En comparaison, le budget du Maroc est de 3 milliards de dirhams.
“Est-ce que ces chiffres témoignent de l’intérêt des citoyens marocains pour les chaînes du service public, se questionne le chef des chaînes publiques marocaines. À vous de juger, réitère-t-il, lançant la balle aux parlementaires.
Lors de la même réunion, Laraichi a indiqué que, d’ici deux mois, la SNRT aura acquis 100% des parts de « Soread 2M » et de « Medi1 TV », tout en assurant que cette fusion ne changera en rien leurs lignes éditoriales respectives.
Concernant la procédure de sélection des programmes, il a précisé que les appels d’offres respectent les procédures avec la participation d’experts internes et externes à la société, ayant une bonne connaissance et une expérience dans le domaine. Le conseil d’administration est celui qui décide des membres qui composeront le comité de sélection des programmes.
Il a ajouté que les critères de choix des séries, selon la ligne éditoriale, sont les suivants : « pour moi, un programme doit être regardé par le grand-père, son fils et ses petits-enfants sans qu’ils se sentent gênés« . Il a également souligné qu’il est essentiel de respecter les principes, les valeurs et la religion, et que les problèmes dus au contenu des programmes sont très rares.
Il a précisé qu’un comité étudie les œuvres, discute des scénarios, des idées, de la logique de la narration, et d’autres critères. Ce comité évalue également le réalisateur et sa notoriété. En fonction d’une liste de critères, les programmes sont classés. Il a insisté sur le fait que la sélection se fait par des spécialistes qui consacrent des centaines d’heures de travail sérieux pour choisir les programmes.
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