Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Dans les grandes villes marocaines, le transport urbain est aujourd’hui au cœur d’un bras de fer croissant entre chauffeurs de taxis et plateformes numériques. Alors que le pays s’apprête à accueillir d’importants événements internationaux, l’absence d’un cadre clair de régulation fait planer le doute sur l’avenir de la mobilité en milieu urbain.
Se déplacer dans ces grandes villes relève bien souvent d’un parcours du combattant. Aux heures de pointe, les passagers patientent de longues minutes, parfois des heures, dans l’espoir de trouver un taxi libre. Beaucoup se heurtent à des refus répétés, des trajets tronqués ou des négociations qui s’éternisent. La situation a fini par installer un sentiment d’usure et d’agacement dans la population.
C’est dans ce contexte que les applications de transport ont trouvé leur place. Leur promesse est simple : offrir un service transparent, avec des tarifs connus à l’avance, des trajets suivis en temps réel et une flexibilité qui séduit particulièrement les femmes, les jeunes et les touristes. En quelques années, elles se sont imposées comme un acteur incontournable de la mobilité urbaine. Cependant, leur essor s’est fait dans un vide juridique qui entretient les tensions avec les taxis traditionnels.
En effet, l’arrivée de ces plateformes numériques n’a pas seulement transformé les habitudes des usagers. Elle a également fragilisé l’équilibre d’un secteur dominé depuis des décennies par les taxis dits « grands » et « petits ». Ces derniers dénoncent une concurrence qu’ils jugent déloyale. Contrairement à eux, les chauffeurs VTC ne paient pas de licences onéreuses ni ne se soumettent aux mêmes obligations réglementaires, tout en bénéficiant d’un accès direct à une clientèle urbaine toujours plus exigeante.
Face à cette montée en puissance, les syndicats des chauffeurs de taxis redoublent de pression et haussent le ton. A Casablanca, le syndicat national a saisi le conseil communal pour réclamer l’interdiction des campagnes publicitaires en faveur des applications, jugées menaçantes pour l’avenir de la profession. Le conseil, présidé par Nabila Rmili, a toutefois répondu que la régulation de ce type de contenu ne relevait pas de ses attributions, en s’appuyant sur l’article 110 de la loi organique n°113.14 relative aux collectivités territoriales.
Le syndicat a néanmoins insisté sur la nécessité d’une intervention ferme de l’Etat afin de mettre un terme à l’incertitude actuelle. Il plaide pour une solution équilibrée qui protège les droits des professionnels, garantisse les intérêts des usagers, accompagne les évolutions technologiques et préserve l’image du Maroc, appelé à devenir une vitrine touristique et sportive mondiale.
Les usagers, eux, dressent un constat bien différent. Pour nombre de citoyens, les applications ont apporté un souffle nouveau à un secteur longtemps figé dans des pratiques anciennes. Ils soulignent la fiabilité des trajets, la transparence des prix et la sécurité procurée par le suivi numérique. Plusieurs jeunes y ont aussi trouvé une source de revenus, parfois la seule dans un marché de l’emploi saturé.
Toutefois, cette activité demeure fragile et expose ces conducteurs à des confrontations régulières avec les chauffeurs de taxis traditionnels, nécessitant effectivement une intervention urgente pour mettre fin à ces longues tensions et satisfaire les toutes les parties concernées.
The post Taxis vs VTC : un bras de fer qui met à nu les failles du transport urbain appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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