La situation s’intensifie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), où les étudiants en Master 1 persistent dans leur mouvement de protestation. Après une journée déjà agitée hier, le collectif des apprenants a décidé de remettre le couvert, en prévoyant un rassemblement au portail de l’université, un arrêt des cours dans toutes les facultés, et possiblement des heurts.
Pour rappel, hier matin, la manifestation qui avait commencé pacifiquement, a rapidement dégénéré en affrontements violents. Les étudiants, déterminés à faire entendre leurs voix contre le non-paiement de leurs allocations d’études, ont parcouru les amphithéâtres pour déloger leurs camarades. À leur retour au portail, les tensions sont montées d’un cran : des projectiles ont été lancés en direction des policiers, qui avaient été déployés en nombre conséquent sur l’avenue Cheikh Anta Diop.
Comme le rapporte L’Observateur, la police a riposté avec des gaz lacrymogènes, entraînant des échauffourées qui ont duré près de deux heures. Bien que des « blessures légères » aient été signalées parmi les manifestants, aucun étudiant n’a été interpellé, selon Pape Daouda Sarr, membre du cercle des étudiants en Master 1.
Fatigués par les tensions, les manifestants ont ensuite changé de stratégie et se sont dirigés vers le restaurant Central, où ils ont tenté d’obtenir des repas gratuits. Après une résistance initiale des responsables du restaurant, ces derniers ont finalement cédé à la demande des étudiants, qui ont pu manger sans payer.
Les étudiants restent fermement engagés dans leur lutte. Pape Daouda Sarr a déclaré : « Tout ce qui nous poussera à mettre fin à ce mouvement, c’est une autorisation d’inscription pour nos camarades qui n’ont pas pu intégrer le Master, ainsi qu’un paiement exceptionnel au plus tard le 30 novembre. » Le syndicat a prévu de maintenir ses actions de protestation tout au long de la semaine, en attendant une réponse des autorités.
Alors que le directeur général du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) a exprimé son désir de rencontrer les étudiants, Sarr précise qu’une discussion interne est nécessaire avant de définir une stratégie. Pour l’instant, les étudiants en Master 1 sont résolus à poursuivre leur combat pour leurs droits, malgré la répression.
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