L’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) se distingue parmi les 500 meilleures universités mondiales selon le classement 2025 de « Times Higher Education » (THE), devenant ainsi la première université marocaine du classement. Plus de 2 000 institutions issues de 115 pays ont été évaluées selon des critères rigoureux, notamment la qualité de l’enseignement, la recherche, l’ouverture internationale et l’engagement avec l’industrie.

L’UM6P se classe entre la 401e et la 500e place mondiale (401-500), obtenant des scores notables de 69,2 pour la qualité de la recherche et de 72,2 pour l’ouverture internationale. L’université accueille 2.092 étudiants, avec un ratio de 9,5 étudiants par professeur, bien que la proportion d’étudiants internationaux reste faible (3 %).

Fondée en 2016, l’UM6P est située à Ben Guerir, dans la « ville verte » lancée par le roi Mohammed VI. Ce projet vise à promouvoir le développement durable, l’éducation et la recherche scientifique.

Dans la catégorie des universités classées entre la 1201e et la 1500e place, trois autres institutions marocaines figurent : l’Université Ibn Tofail de Kénitra, l’Université Mohammed V de Rabat et l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès. L’Université Ibn Tofail, avec 71 561 étudiants, fait face à un ratio élevé d’étudiants par membre du corps professoral (90,8), ce qui peut nuire à la qualité de l’enseignement. L’Université Mohammed V de Rabat se distingue par sa collaboration avec l’industrie, obtenant un score de 40,8 points. Quant à l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, avec 99 073 étudiants, elle affiche un équilibre homme-femme (50:50), mais un faible score en ouverture internationale (1 %).

L’Université Abdelmalek Essaâdi de Tétouan se trouve dans la catégorie 1501 et plus, avec un grand nombre d’étudiants (117 968), mais une proportion d’étudiants internationaux de seulement 1 % et un ratio élevé d’étudiants par professeur (85,8). L’Université Moulay Ismail de Meknès obtient des résultats similaires, avec une note de 13,6 en qualité de l’enseignement et de la recherche, mais un score faible pour l’ouverture internationale (26,1).

L’Université Hassan II de Casablanca, avec 126 408 étudiants, présente des performances modérées dans la collaboration avec l’industrie (26,6). L’Université Cadi Ayyad de Marrakech, quant à elle, se distingue dans l’ouverture internationale avec un score de 38,2 points. L’Université Mohammed Ier d’Oujda a amélioré la qualité de l’enseignement (19,2) et l’ouverture internationale (33,8).

L’Université Sultan Moulay Slimane de Beni Mellal, bien que confrontée à plusieurs défis, montre des résultats équilibrés en performance académique et coopération internationale. Toutefois, le rapport de THE souligne des défis communs parmi les universités marocaines, notamment un faible environnement de recherche et un manque d’étudiants internationaux (0 à 3 %), ainsi que des ratios élevés d’étudiants par professeur.

Enfin, le classement mondial place l’Université d’Oxford en tête pour la neuvième année consécutive, suivie du MIT et de l’Université de Stanford. Le rapport mentionne également l’entrée d’universités d’Arabie Saoudite, des Émirats Arabes Unis et du Brésil dans le top 200, signalant des changements dans l’enseignement supérieur mondial.

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