Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Les services de contrôle relevant de l’Office des changes ont hissé leur niveau d’alerte au plus haut, en prévision du renforcement des opérations de surveillance des activités de change, tant sur le territoire national qu’à l’étranger. Cette mobilisation accrue s’inscrit dans une stratégie visant à intensifier les actions préventives, notamment à travers le développement de la coopération et la coordination avec des institutions de change homologues à l’échelle internationale, en particulier en Europe, afin de tracer les dépenses de touristes marocains dans des destinations réputées pour accueillir les grandes fortunes du monde.
Des sources bien informées précisent que ces nouvelles opérations de contrôle visent à encadrer la valeur réelle des dépenses engagées, dans l’optique de les confronter aux allocations de change réglementaires, autorisées pour transfert à l’étranger par l’Office des changes. Il s’agit également de détecter d’éventuels cas de transferts illicites de devises impliquant des hommes d’affaires, des élus et des responsables politiques marocains.
Ces mêmes sources soulignent que les services du « gendarme du change » coordonnent activement leurs efforts avec les autorités de change et les organes de régulation financière de plusieurs pays européens, notamment la France, l’Italie et la Suisse. Ces pays enregistrent, durant la saison estivale, une forte affluence de la part de Marocains issus de milieux influents – chefs d’entreprises, élus, politiques – dont les niveaux de dépenses dépassent souvent de très loin les montants déclarés à la sortie du territoire national comme allocations touristiques, selon des données issues du département des études et statistiques, mobilisées dans le cadre de cette campagne préventive.
Les informations recueillies par Hespress révèlent ainsi des cas de réservations dans des hôtels de luxe, de locations de voitures haut de gamme, et d’achats de bijoux et d’accessoires prestigieux. Ces paiements ont été effectués en espèces ou via des virements depuis des comptes bancaires ouverts au nom de leurs enfants ou de membres de leur famille résidant à l’étranger, contournant ainsi l’usage de cartes bancaires internationales.
Les agents de l’Office des changes ont veillé à consolider et documenter toutes ces données afin d’assurer l’efficacité des contrôles et de soumettre les contrevenants aux dispositions légales encadrant les opérations de change, après notification formelle. Ces interventions s’appuient sur des procès-verbaux établis lors d’opérations antérieures, au cours desquelles des touristes marocains avaient été appelés à justifier leurs dépenses à l’étranger. Ces derniers, dont la durée du séjour avait été jugée anormalement longue, affirmaient alors avoir bénéficié de prêts de la part de leurs proches ou de connaissances pour couvrir leurs achats et subvenir à leurs besoins dans les pays visités à des fins essentiellement touristiques.
Nos sources précisent toutefois que certaines justifications fournies n’ont pas convaincu les agents de contrôle, en dépit de la confrontation à des éléments concrets portant sur des acquisitions de luxe – montres, bijoux en or, parfums de grand prix, vêtements et accessoires de marques prestigieuses.
Toujours selon les mêmes sources, l’Office des changes a élargi ses méthodes d’investigation, à l’instar d’autres organismes de contrôle comme la Direction générale des impôts, en recourant à de nouveaux canaux pour repérer les fraudeurs omettant de déclarer les montants transférés à l’étranger dans le cadre de voyages touristiques ou professionnels. Ces investigations s’appuient sur le suivi et l’analyse d’informations disponibles sur les comptes de réseaux sociaux, devenus une source précieuse pour les services de contrôle, les personnes concernées n’hésitant pas à y exposer les détails de leur vie privée. Cette pratique permet d’évaluer la cohérence entre les déclarations faites aux postes-frontières et la réalité de leur situation financière au moment de quitter le territoire national.
Il convient de rappeler que l’Office des changes avait procédé, dans le cadre des directives générales relatives aux opérations de change au titre de l’année 2022, à une revalorisation des allocations de voyage à l’étranger à des fins touristiques et professionnelles. Le plafond des dépenses touristiques a ainsi été relevé à 100.000 dirhams par an (contre 45.000 dirhams précédemment), avec la possibilité de majoration de 30 % de l’impôt sur le revenu dans la limite de 300.000 dirhams. Ces montants autorisés couvrent les frais de déplacement à l’étranger, qu’il s’agisse de voyages touristiques, de pèlerinages (Omra ou Hajj) ou de soins médicaux. Le même document, relatif à l’exercice écoulé, a également porté le seuil minimal des montants alloués aux voyages professionnels de 60.000 à 100.000 dirhams.
The post Tourisme de luxe : Des hommes d’affaires et élus marocains dans le viseur de l’Office des changes appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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