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Les services de contrôle et d’inspection de l’Office des changes ont récemment déclenché une série d’audit et de contrôles pointus concernant les investissements des Marocains à l’étranger, particulièrement en Afrique, apprend-on de nos sources.
La première phase de cette opération s’attache à évaluer les transferts et transactions vers certaines nations africaines, dans le cadre d’une coordination étroite avec la Douane et la Direction Générale des Impôts (DGI). L’objectif est de s’assurer que les capitaux sortant du territoire respectent scrupuleusement la législation en vigueur, notamment en matière de rapatriement des bénéfices.
Les secteurs en ligne de mire incluent la construction, les travaux publics, l’alimentation, le textile, l’habillement et la distribution pharmaceutique. Les contrôleurs de l’Office des changes scrutent méticuleusement les déclarations fiscales et les transferts d’entreprises marocaines, dont certaines ont établi des filiales à l’international ces trois dernières années. Leur démarche est soutenue par un accès élargi aux rapports fiscaux et bancaires, destiné à confirmer que les profits sont correctement rapatriés au Maroc et ne demeurent pas de manière illégale dans des comptes à l’étranger.
Dans le cadre de cet audit, les entreprises ayant demandé des autorisations de transfert de fonds les années précédentes se voient demander de fournir des justificatifs quant à l’utilisation des fonds et à la nature exacte de leur activité commerciale. Cette investigation se fait en collaboration avec les services des douanes pour prévenir tout risque de blanchiment d’argent ou de fraude dans le transfert des fonds.
De plus, l’Office des changes a révisé en 2022 les plafonds autorisés pour l’exportation de capitaux destinés aux projets. Désormais, les Marocains peuvent investir jusqu’à 200 millions de dirhams par an pour financer des projets à l’étranger, sans contrainte géographique, contre 150 millions avec restrictions géographiques auparavant.
Grâce à une collaboration renforcée avec ses partenaires internationaux lui permettant d’avoir des informations précises sur le flux des investissements marocains à l’étranger, l’Office des changes entend consolider la transparence financière et juguler les irrégularités dans un contexte où ces investissements ont atteint près de 20 milliards de dirhams en seulement dix mois (entre janvier et octobre 2024).
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