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La variabilité des sources renouvelables complique la gestion du réseau électrique national, rendant nécessaires l’optimisation des systèmes et l’accroissement des sources de flexibilité pour assurer une transition efficace et économiquement viable, a indiqué l’Autorité Nationale de Régulation de l’Electricité (ANRE).
Bien que la production des centrales à charbon ait diminué de 6,6% par rapport à 2022, elle reste prédominante, représentant 64% du volume total d’électricité produite, a souligné l’ANRE dans son rapport d’activité au titre de l’année 2023. En revanche, elle a fait savoir que la production d’électricité à partir de fioul et de gasoil a chuté fortement de 58,6%, notant que la situation observée en 2023 indique que le gaz naturel, évincé en 2022, a réintégré le mix énergétique.
La même source a rappelé que la transition énergétique du Maroc, visant à obtenir 52% de sa production d’électricité à partir des énergies renouvelables d’ici 2030, soulève des défis en matière de flexibilité et d’équilibre entre offre et demande. La nature intermittente des sources renouvelables, telles que l’éolien et le solaire, complique le fonctionnement des systèmes électriques.
Pour réaliser ces objectifs ambitieux, il est crucial d’augmenter l’utilisation de sources de flexibilité et de réévaluer l’efficacité des systèmes électriques. Une flexibilité accrue est essentielle pour adapter le réseau à cette production variable, tout en évitant des coûts excessifs liés à l’expansion du réseau électrique national.
Stockage de l’énergie
Le développement du stockage d’énergie est essentiel pour renforcer la flexibilité dans la transition énergétique, a affirmé l’ANRE. Alors que les centrales dispatchables et les interconnexions demeurent des solutions traditionnelles, la technologie de stockage se présente comme une réponse cruciale aux besoins croissants en flexibilité liés aux énergies renouvelables.
Reconnu à l’échelle mondiale, le stockage d’énergie non seulement permet de décaler la production, mais offre également des services aux gestionnaires de réseaux, a-t-elle ajouté. Le cadre législatif récent, notamment les lois n°40-19 et n°82-21, facilite l’usage de la technologie de stockage pour les utilisateurs d’installations renouvelables. Un projet de décret actuellement en discussion établit les conditions d’implantation des installations de stockage, a fait savoir la même source.
Pour capitaliser sur les opportunités offertes par le stockage à grande échelle, l’ANRE a initié une étude visant à analyser en profondeur le potentiel de cette technologie au Maroc, en tenant compte des objectifs énergétiques nationaux et des projets en cours. Cette étude se concentrera sur l’évaluation du cadre réglementaire, des incitations financières, et des mécanismes de rémunération actuels pour favoriser les investissements dans le stockage d’énergie.
Elle portera également sur les technologies disponibles, notamment les batteries et le stockage hydraulique, en tenant compte de critères tels que la maturité technologique, l’efficacité et les coûts. L’analyse inclura l’examen des infrastructures requises et des sites propices au déploiement de ces technologies.
En outre, la modélisation de scénarios de déploiement visera à évaluer les impacts sur la stabilité du réseau et l’intégration des énergies renouvelables, tout en identifiant des synergies avec d’autres secteurs comme le transport électrique et l’hydrogène vert. L’objectif est de maximiser les bénéfices de cette transition énergétique pour le pays.
Développement de l’hydrogène
L’hydrogène vert, produit par électrolyse de l’eau à partir de sources renouvelables, se positionne comme un élément clé de la transition énergétique mondiale vers des solutions plus durables. Le Maroc, riche en ressources solaires et éoliennes et bénéficiant d’une localisation stratégique, aspire à s’imposer sur le marché mondial de l’hydrogène vert.
Pour concrétiser cette ambition, le Royaume a entrepris des avancées significatives, notamment la création en 2019 de la Commission Nationale de l’Hydrogène Vert, chargée de superviser l’élaboration de la feuille de route nationale publiée en 2021. En parallèle, le Cluster National GreenH2Maroc a été établi pour rassembler industriels, chercheurs et organismes publics afin de stimuler la recherche et l’innovation dans ce secteur, a précisé l’ANRE.
En novembre 2022, le Roi Mohammed VI a donné des instructions pour élaborer une « Offre Maroc » incitative, englobant l’ensemble de la chaîne de valeur de l’hydrogène vert. Cette initiative vise à développer les filières industrielles et les écosystèmes associés à l’hydrogène vert, soulignant ainsi le potentiel du Maroc dans sa production. Dans ce cadre, l’ANRE joue un rôle actif dans le suivi de cette dynamique, sa mission principale étant d’accompagner la transition énergétique du pays.
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