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«Réconciliation, action, stabilité», est le triptyque que le tout nouveau Premier ministre français, François Bayrou souhaite imprimer au travail de son gouvernement pour 2025, avec de nombreux dossiers sur la table, à leur tête le budget.
L’urgence budgétaire a été d’ailleurs au centre du premier Conseil des ministres présidé, vendredi dernier, par le chef de l’Etat Emmanuel Macron qui a appelé l’Exécutif à faire preuve d' »unité » et « d’audace » pour faire adopter rapidement un budget.
Ramener le déficit public à moins de 5% du produit intérieur brut (PIB) s’annonçait comme le principal challenge du gouvernement qui doit faire l’objet de discussions avec les forces politiques représentées au Parlement, avant le discours de politique générale du Premier ministre prévu le 14 janvier.
«Ce sera moins de 5,5% et plus de 5% », a dû néanmoins rectifier lundi matin le nouveau ministre de l’Economie, Eric Lombard qui souhaite obtenir un effort budgétaire de 50 milliards d’euros en 2025, alors que le précédent gouvernement de Michel Barnier tablait sur 60 milliards.
« Ce sera essentiellement des économies. Il n’y aura pas de nouvelles hausses d’impôts par rapport à celles qui ont déjà été annoncées », a-t-il assuré sur les ondes de « France Inter ».
Le déficit « sera le résultat des concertations et du chemin qui sera trouvé lors des concertations à Bercy et également pour le projet de loi de financement de la Sécurité sociale », avait précisé la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, à l’issue du Conseil des ministres de vendredi.
M. Bayrou avait affirmé à la presse espérer une adoption du budget « à la mi-février », précisant qu’il partirait de « la copie qui a été votée » au Parlement avant la censure.
En attendant l’adoption d’un budget pour 2025, le gouvernement français a reconduit les autorisations d’engagement ouvertes par la loi de finances initiale de 2024 par un décret publié au Journal officiel fin décembre.
Pour l’enseignant en géopolitique à l’Université catholique de Lille, Emmanuel Dupuy, le moment crucial de cette rentrée politique sera la présentation le 14 janvier par le premier ministre François Bayrou de la Déclaration de politique générale devant le Parlement.
Sur la question budgétaire, M. Dupuy qui préside l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE) a expliqué, dans une déclaration à la MAP, que le gouvernement actuel prouvera à ce moment-là sa capacité de convaincre et surtout de durer. Selon lui, il sera nécessaire dans ce contexte «très fragile» où il n’y a pas de majorité claire à l’Assemblée nationale de parvenir à un compromis entre les différents partis, notamment sur la fiscalité, le budget de la sécurité sociale, la question migratoire, le projet de loi d’urgence pour Mayotte qui a été dévastée par le cyclone Chido.
Les revendications des agriculteurs constituent l’autre dossier chaud de la rentrée politique du gouvernement Bayrou. Ces derniers attendent des allègements de charges pour les travailleurs occasionnels, des aides à l’installation ou encore l’adoption d’une réforme des retraites, ainsi que des réponses face aux nouvelles maladies animales, aux mauvaises récoltes et aux conséquences de l’accord de libre-échange Mercosur-UE.
Le gouvernement Bayrou est également attendu sur la réforme des retraites pour laquelle il propose une nouvelle réorganisation sans pour autant remettre en cause la dernière réforme adoptée en 2023.
Selon les observateurs, la rentrée 2025 ne manquera pas aussi d’apporter du nouveau concernant le mode de scrutin législatif.
Le 26 novembre dernier, l’ancien premier ministre Michel Barnier avait annoncé l’ouverture du chantier sur le scrutin à la proportionnelle pour éviter un blocage au sein de l’Assemblée nationale en l’absence d’une majorité claire comme c’est le cas aujourd’hui.
Toutefois, M. Dupuy a écarté la possibilité de débattre du mode de scrutin en 2025 car pour lui il s’agit d’une question « qui ne fait pas l’unanimité au sein des forces politiques françaises et qui n’est pas forcément la solution idéale pour résoudre l’équation de la majorité au sein de l’Assemblée nationale ».
Pour le président de l’IPSE, « des sujets plus prioritaires focalisent l’attention des Français, notamment le pouvoir d’achat, la sécurité, l’emploi, le positionnement de la France face aux Etats-Unis de plus en plus enclins à taxer abusivement les biens de consommation importés de l’Hexagone, la croissance et la compétitivité des entreprises ».
Dans ses vœux aux Français à l’occasion du nouvel an, le président Emmanuel Macron a affirmé que le pays sera confronté à «des choix à faire pour notre économie, notre démocratie, notre sécurité, nos enfants », notant qu’il demandera aux Français «de trancher certains de ces sujets déterminants».
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