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on - December 29, 2024 -
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A M’Hamid El Ghizlane, aux confins du Maroc, qui aurait cru que les truffes du désert, ces joyaux enfouis sous le sable, pourraient donner lieu à un épisode digne d’un roman de l’absurde ? C’est pourtant ce qui s’est produit lorsque quatre soldats et un commandant algériens, en quête de ce précieux champignon dit également Terfès, ou truffe des sables, ont malencontreusement franchi la frontière marocaine.
Mais là où l’affaire aurait pu sombrer dans un drame diplomatique, Rabat a opté pour une leçon de grandeur. C’est ce que rapporte l’Institut Géopolitique Horizon (IGH), généralement bien informé. Délicates, parfumées, les truffes du désert font rêver bien des gourmets. Toutefois, lorsqu’on est militaire, en uniforme et à bord d’un véhicule de l’ANP, cette quête peut rapidement devenir une expédition… hasardeuse.
Ainsi, voilà des militaires des voisins à l’Est de l’Éden, armes en bandoulière, perdus à M’Hamid El Ghizlane, ultime oasis du Maroc avant le Sahara. Que cherchaient-ils vraiment, ces fiers soldats algériens à la chasse aux “champignons“, armés jusqu’aux dents pour débusquer quelques truffes des sables ? Une reconversion dans la gastronomie ou un simple GPS mal programmé ? Le mystère demeure. La grande muette d’à côté n’en a plus eu de voix, depuis. Même ses aboyeurs à la solde se sont tus, c’est silence radio.
Les braves soldats au sénile en chef de l’ANP, à la bougeotte frémissante, ont certainement dû sentir dans les truffes du désert de M’Hamid El Ghizlane, comme un parfum de terrorisme, à l’instar, dernièrement, de celui des orpailleurs de Mauritanie. Mais bon ! Passons ! Ce n’est pas la première fois que les frontières maroco-algériennes jouent à cache-cache avec les cartes géographiques, mais cette fois-ci, les raisons sont pour le moins surprenantes.
On imagine déjà le commandant algérien, dans un moment de désespoir, expliquer à ses capos de supérieurs : « Je vous jure, nous ne cherchions que des truffes ! ». Peut-être que la prochaine fois, une expédition botanique plus proche de chez eux serait plus judicieuse. Après tout, il paraît que le désert algérien regorge de merveilles… à condition de ne pas finir en territoire marocain, bien sûr.
Les autorités marocaines, bien que surprises donc, par ce pique-nique matinal truffé, armé improvisé, n’ont pas tardé à réagir. À 9h 50, les cinq militaires sont interceptés. Moins d’une heure et demie après, à 11 h 05, ils sont déjà libérés après vérification de leur identité. Une gestion exemplaire, rapide et surtout… pacifique. Si certains espéraient voir Rabat répondre à ces incursions par des représailles bruyantes, ils ont été déçus. Ce n’est pas au Maroc que l’on tire sur des civils en jet-ski, après tout.
Non, ici, on préfère les gestes d’apaisement. Pas besoin de drame ni de longues détentions : un petit rappel à l’ordre et tout le monde retourne à ses truffes. Cette attitude contraste vivement avec les méthodes algériennes, tristement célèbres pour leur propension à dégainer plus vite que leur ombre, qu’il s’agisse de simples vacanciers perdus ou de bateaux égarés.
À moins que ce ne soit une nouvelle stratégie ? Envoi discret de soldats pour explorer les trésors marocains, sous couvert de recherche gastronomique. Une trêve culinaire entre deux nations ? Peu probable, mais cela ferait une excellente comédie diplomatique. Entre-temps, les Marocains continuent de savourer la situation avec une dignité tranquille, presque ironique. Tandis que le régime des deux séniles du balcon des Muppets Show made in Algeria rumine sans doute une nouvelle stratégie… ou peut-être par bonheur, envisage un investissement dans de nouveaux GPS plus modernes et précis quant au traçage des frontières.
La libération rapide de ces soldats témoigne d’un message clair : là où l’Algérie s’épanouit dans les tensions, le Maroc tend la main, même à des intrus armés. Cette démonstration de sang-froid illustre une volonté marocaine de préserver la stabilité régionale, bien au-delà des gesticulations frontalières de son voisin.
Mais, la véritable question demeure : qu’ont-ils fait de ces truffes ? Peut-être les militaires algériens, de retour chez eux, ont-ils savouré leurs champignons comme un rappel savoureux de cette escapade diplomatique. Pendant ce temps, Rabat continue de cultiver sa réputation d’hôte magnanime, même face aux situations les plus improbables.
Ainsi, en moins de deux heures, le Maroc a démontré qu’il est possible d’allier fermeté et diplomatie, même lorsqu’il s’agit de truffes et de militaires égarés. De l’autre côté, le régime des capos corrompus persiste dans ses maladresses tragiques. À croire que ce n’est pas le désert, mais bien la gestion des crises, qui sépare réellement ces deux nations.
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