Le président américain Donald Trump a annoncé, vendredi, un cessez-le-feu entre la Thaïlande et le Cambodge qui devrait entrer en vigueur le même jour.
« J’ai eu une très bonne conversation ce matin avec le Premier ministre thaïlandais, Anutin Charnvirakul, et le Premier ministre cambodgien, Hun Manet, au sujet de la reprise très regrettable de leur guerre », a écrit le locataire de la Maison Blanche sur son compte Truth Social.
« Ils ont convenu de cesser tous les affrontements à compter de ce soir et de revenir à l’accord de paix initial conclu entre eux et moi-même, avec le soutien du grand Premier ministre malaisien, Anwar Ibrahim », a-t-il précisé.
Moins de deux mois après la signature d’un accord de paix entre la Thaïlande et le Cambodge sous les auspices du président Trump et du Premier ministre malaisien, les affrontements se sont intensifiés cette semaine au niveau de la frontière contestée entre la Thaïlande et le Cambodge, où le bilan total s’élève à dix morts et près de 150.000 déplacés.
« La bombe placée en bordure de route qui a initialement tué et blessé de nombreux soldats thaïlandais était un accident, mais la Thaïlande a néanmoins riposté très vivement », a indiqué le chef de l’exécutif américain, assurant que les deux pays sont prêts à faire la paix et à poursuivre leurs échanges commerciaux avec les États-Unis.
Mardi, Washington avait appelé à « une cessation immédiate » des affrontements qui se sont étendus le long de la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge, malgré les appels internationaux à la désescalade.
Les deux pays voisins d’Asie du Sud-Est s’accusent mutuellement d’avoir déclenché la reprise des combats.
L’armée thaïlandaise avait annoncé mardi la mort de deux soldats après un premier la veille, dont un dans l’explosion d’une grenade à proximité du temple de Preah Vihear, un site classé à l’Unesco.
Le ministère cambodgien de la Défense a fait état le même jour de la mort de trois nouveaux civils, portant le total à sept depuis la reprise des hostilités.
Comme en juillet dernier, des dizaines de milliers de personnes ont été contraintes d’évacuer les régions frontalières : environ 125.000 côté thaïlandais et plus de 21.000 côté cambodgien, selon les autorités.
La Thaïlande et le Cambodge s’étaient déjà affrontés pendant cinq jours en juillet. Les combats, au sol et dans les airs, avaient alors fait 43 morts et contraint 300.000 personnes à évacuer de part et d’autre.
L’accord de cessez-le-feu signé le 26 octobre a été suspendu quelques semaines plus tard par Bangkok après l’explosion d’une mine terrestre ayant blessé plusieurs de ses soldats.
Le conflit repose sur un différend ancien concernant le tracé de certaines parties de la frontière entre les deux pays, longue de 800 kilomètres et datant de la période coloniale.
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