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L’élection de Donald Trump, président des États-Unis, devrait renforcer les relations stratégiques entre Washington et Rabat. Selon une analyse de l’Atlantic Council, réalisée par Sarah Zaaimi, ce partenariat pourrait s’intensifier dans des domaines clés, malgré des défis liés aux évolutions géopolitiques et à l’instabilité régionale.
Dans son analyse pour l’Atlantic Council, Sarah Zaaimi, experte en Afrique du Nord et directrice adjointe des communications au Rafik Hariri Center, souligne que l’élection de Donald Trump offre une occasion unique de renforcer davantage les relations maroco-américaines. À travers la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara en 2020, un jalon décisif avait été posé. Cependant, les défis régionaux, les tensions liées aux Accords d’Abraham et les ambitions iraniennes dans la région appellent à une approche renouvelée de Washington.
Sous l’administration Biden, la politique américaine envers le Maroc a manqué de clarté, selon Mme Zaaimi. Bien que les liens historiques et les intérêts sécuritaires communs aient perduré, Washington a adopté une position prudente, notamment en maintenant une représentation virtuelle dans le Sahara. Cette prudence a également marqué la politique américaine face à l’Algérie, partenaire énergétique clé pour l’Europe.
L’analyse souligne que l’administration Trump pourrait adopter une approche plus transactionnelle, où le soutien renouvelé à la souveraineté marocaine sur le Sahara s’accompagnerait d’exigences, comme des investissements américains dans la région. La révision de la politique américaine pourrait aussi dynamiser la lutte contre l’Iran, principal soutien du Front Polisario.
Dans son analyse, Sarah Zaaimi met en avant le rôle clé du Maroc dans l’endiguement des ambitions iraniennes en Afrique du Nord et au Sahel. Depuis la normalisation de ses relations avec Israël en 2020, Rabat s’est positionné comme un partenaire stratégique contre les influences iraniennes, notamment celles exercées par le Front Polisario avec l’appui d’Alger.
Cependant, la guerre à Gaza a exacerbé les tensions, rendant le contexte plus complexe pour le Maroc. Tandis que la population marocaine manifeste un soutien fort à la cause palestinienne, Rabat perçoit les récents conflits comme un signal d’alarme quant aux dangers posés par des milices proxies iraniennes. Cette double lecture a conduit le Maroc à renforcer ses partenariats avec Israël, avec des projets tels que la fabrication de drones et la coopération dans le domaine spatial.
Selon Mme Zaaimi, l’administration Trump pourrait capitaliser sur le contexte pour approfondir les relations économiques et sécuritaires avec Rabat. Elle souligne l’importance de projets tels que le port de Dakhla, conçu pour offrir aux pays du Sahel un accès à l’Atlantique, tout en favorisant l’intégration économique régionale.
Enfin, Zaaimi estime que le transfert du siège de l’Africa Command (AFRICOM) au Maroc renforcerait la présence américaine dans une région stratégique et favoriserait une collaboration militaire accrue. Cette initiative, couplée à une résolution durable du conflit du Sahara, offrirait à Washington et à ses alliés un levier décisif face aux menaces régionales et à l’influence grandissante de l’Iran.
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