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Un nouveau jalon a été franchi dans le projet ambitieux de tunnel sous-marin devant relier l’Espagne au Maroc. L’entreprise Herrenknecht Iberica a été mandatée pour mener une étude de faisabilité, marquant une étape significative dans ce projet d’envergure destiné à connecter l’Europe et l’Afrique à travers le détroit de Gibraltar.
L’attribution de l’étude de faisabilité à Herrenknecht Iberica confirme la volonté des deux pays d’accélérer un projet planifié de longue date mais extrêmement complexe à réaliser. Le tunnel de 38,5 km, dont 28 sous le détroit, représente un défi technique majeur. Sa vocation est de révolutionner le transport entre l’Europe et l’Afrique en améliorant l’efficacité du trafic de passagers et de fret. Cette démarche intervient alors que l’Espagne a récemment investi dans des équipements de pointe, tels que des sismomètres sous-marins, pour mieux connaître les conditions géologiques et assurer la viabilité de cette infrastructure.
Une infrastructure aux enjeux stratégiques et techniques
Ce tunnel, d’une longueur prévue de 38,5 kilomètres, dont 28 kilomètres sous le détroit de Gibraltar à des profondeurs variant entre 175 et 475 mètres, a pour objectif d’améliorer considérablement le transport de passagers et de marchandises entre les deux continents. Conçu sur le modèle du Tunnel sous la Manche, il comprendra deux tunnels parallèles à voie unique, permettant le passage de trains à grande vitesse dans les deux sens, ainsi qu’une troisième galerie destinée à la maintenance et à la sécurité.
Le projet, supervisé par la société publique espagnole Secegsa, reliera la province de Cadix, en Espagne, au port marocain de Tanger. Cette initiative, désignée comme un « projet stratégique » lors d’une réunion bilatérale de haut niveau à Rabat en février 2023, s’inscrit dans un contexte de rapprochement politique entre l’Espagne et le Maroc depuis 2022.
Une dynamique renouvelée grâce à des investissements récents
L’année 2024 a été marquée par une intensification des travaux préparatoires. En novembre, le gouvernement espagnol a investi 486.420 euros dans la location de quatre sismomètres sous-marins pour étudier les fonds marins du détroit. Cette campagne sismotectonique de six mois est supervisée par des experts de l’Institut royal et de l’Observatoire naval de San Fernando, en Espagne.
Ces efforts coïncident avec l’approche de la Coupe du Monde de la FIFA 2030, organisée conjointement par l’Espagne, le Portugal et le Maroc. Le tunnel pourrait devenir un symbole de coopération intercontinentale, renforçant les liens économiques, culturels et logistiques entre les deux régions.
Des défis techniques majeurs
Malgré l’élan politique et financier, les défis techniques demeurent importants. Le détroit de Gibraltar, qui atteint une profondeur maximale de 900 mètres et est soumis à de forts courants marins, rend la construction particulièrement complexe. Toutefois, le tracé retenu, connu sous le nom d’ »Umbral de Camarinal », présente des conditions relativement plus favorables.
Le tunnel comprendra des passages de sécurité tous les 340 mètres et des zones de secours tous les 100 mètres, garantissant des standards élevés de sûreté. Une fois achevé, il permettra des trajets entre l’Europe et l’Afrique en moins de 30 minutes, ouvrant la voie à des connexions ferroviaires directes entre de grandes villes des deux continents.
Une infrastructure record en devenir
Si le projet aboutit, ce tunnel sous-marin sera l’un des plus longs au monde, surpassant même la section sous-marine du Tunnel sous la Manche, qui s’étend sur 38 kilomètres. En décembre dernier, le journal britannique Telegraph écrivait que la probabilité de voir ce projet se réaliser en 2030 était estimée à 3/5.
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