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Les spéculations autour du tunnel reliant l’Espagne au Maroc, via Sebta, continuent de circuler, alimentées par des rumeurs persistantes. Après les hypothèses concernant l’utilisation de ce tunnel pour le trafic de drogue, une nouvelle accusation a émergé : celle de liens avec des activités jihadistes.
Récemment, le parti d’extrême droite espagnole, Vox, a interrogé le gouvernement espagnol sur une prétendue relation entre ce tunnel et les activités jihadistes. Fidèle à sa ligne anti-marocaine, le parti de Santiago Abascal tente d’impliquer le Maroc dans cette affaire, en imputant la responsabilité à l’absence de contrôle aux frontières espagnoles. Selon lui, cette situation serait un facteur clé dans l’augmentation de l’immigration illégale et du crime organisé, et il utilise cette hypothèse pour renforcer son discours politique, particulièrement en vue d’enjeux électoraux.
Dans cette optique, Vox a posé une série de questions au Sénat espagnol concernant la découverte du tunnel par la Guardia Civil, dans le cadre de la troisième phase de l’opération Hades. Cette opération a été lancée à la suite d’une plainte déposée par la Fiscalía Anticorrupción. Le tunnel a été trouvé dans un entrepôt industriel de Tarajal à Sebta, où une cavité de 12 mètres de profondeur a été découverte, menant à une galerie souterraine en direction de la frontière marocaine. Les premières investigations suggèrent que “cette infrastructure aurait pu être utilisée par un réseau criminel pour le transport de stupéfiants sans être détecté”.
Cependant, il convient de souligner que “les accusations avancées par Vox ne reposent sur aucune preuve directe”. Le parti d’extrême droite, qui cherche à exploiter cette situation à des fins électorales, joue sur des hypothèses controversées, parfois invraisemblables, et risquant de créer des tensions inutiles entre les deux pays voisins.
Vox indique vouloir des explications au gouvernement espagnol pour s’informer de l’enquête en cours et connaître les mesures prises pour renforcer la sécurité à la frontière. Il se dit également préoccupé par la possibilité de la présence d’autres tunnels à Sebta et Melilla, et cherche à savoir si les autorités espagnoles étaient déjà informées de l’existence de cette infrastructure.
Toutefois, les informations disponibles à ce jour contredisent ces spéculations. Aucune drogue n’a été retrouvée dans le tunnel, et aucune arrestation n’a été effectuée en lien direct avec sa construction. Selon les observateurs, il est essentiel de faire preuve de prudence vis-à-vis des informations diffusées par certains médias, qui pourraient être utilisées à des fins politiques. Les premières investigations indiquent en effet que “le tunnel était vide au moment de sa découverte”. De plus, il semble que le bâtiment où se trouvait le tunnel ait été fermé depuis plus de deux ans, après avoir cessé son activité de production de marbre en raison de la fermeture de la frontière avec le Maroc.
L’agence de presse espagnole EFE rapporte que “des agents ont été déployés pour sécuriser la zone autour de l’entrepôt, et que le tunnel, d’une profondeur de 12 mètres et s’étendant sur environ 50 mètres, a été dissimulé derrière une trappe donnant accès à un escalier”. L’enquête en cours vise à déterminer la destination finale de ce tunnel du côté marocain. À ce jour, les informations disponibles indiquent que le tunnel mesure environ 40 cm de large et 60 cm de haut, et qu’il est équipé d’un éclairage basique.
Pour l’instant, les accusations restent considérées comme des hypothèses difficiles à étayer, et les autorités marocaines continuent de suivre les développements.
The post Tunnel Fnideq-Sebta : des accusations "infondées" de VOX sur de prétendues activités jihadistes appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.