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Un citoyen espagnol a été enlevé en Algérie par un groupe de ravisseurs qui, selon plusieurs sources, seraient membres du groupe Etat islamique. Cette prise d’otage signe le retour des enlèvements d’occidentaux en Algérie qui n’avait plus connu de tels incidents depuis dix ans.
Enlevé depuis mardi, le citoyen Espagnol est activement recherché par les autorités espagnoles qui tentent d’élucider les contours de l’affaire. Pour le moment le département des Affaires étrangères s’est refusé à préciser que le lieu de l’enlèvement était l’Algérie en se contentant de dire qu’il s’agissait d’un pays d’Afrique du nord.
Cependant plusieurs sources médiatiques internationales ayant des contacts avec des groupes radicaux, ont annoncé que le lieu du kidnapping était l’Algérie. Les sources consultées par les médias donnent plus de détails, notamment la localisation exacte de l’enlèvement, de l’affiliation des ravisseurs et même où se trouverait actuellement la victime.
Alors que les premières informations ayant circulé avaient parlé d’une ressortissante espagnole, le département de José Manuel Albarès a indiqué qu’il s’agissait d’un homme. Les informations disponibles, indiquent que l’intéressé serait âgé d’une soixantaine d’années et qu’il a été enlevé près de Tamanrasset, en Algérie, puis a été emmené au Mali voisin.
Selon RFI, qui cite plusieurs sources locales informées, les accusations cibleraient la branche sahélienne du groupe djihadiste État islamique. Les ravisseurs armés qui auraient kidnappé l’homme l’ont embarqué dans un pickup.
Les ravisseurs auraient libéré les accompagnateurs algériens du citoyen espagnol notamment son guide. Des informations plus précises indiquent le lieu où se trouvait la victime au moment des faits, à savoir dans la zone d’Assekrem, près de Tamanrasset, un haut plateau situé dans les montagnes et réputé pour ses sites naturels, une zone déconseillée aux touristes occidentaux.
L’Espagnol aurait été conduit dès le lendemain mercredi, vers la frontière malienne près d’Inguijal, à environ 100 kilomètres au nord de Ménaka. Les frontières entre le sud de l’Algérie et le nord du Mali est critiquée notamment par les autorités maliennes pour leur porosité surtout lorsqu’il s’agit des déplacements de groupes djihadistes qui entrent et sortent entre les deux territoires sans être inquiétés.
Au moment où l’Algérie, un Etat ultra militarisé qui indique être sous menace, et redouble d’efforts pour « sécuriser » ses frontières, il semblerait que ces efforts ne soient pas assez dirigés vers la frontière sahelienne et se concentrent vers la frontière Ouest.
Le Mali et l’Algérie traversent actuellement une crise diplomatique majeure à cause d’accusations portées envers le régime algérien par les autorités maliennes en ce qui concerne les ingérences et le soutien des groupes djihadistes.
Plusieurs groupes djihadistes opèrent entre le sud de l’Algérie et le nord du Mali, mais celui ayant le plus d’influence reste le Jnim (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à Al-Qaïda), mais ce dernier n’a pas revendiqué l’enlèvement, au contraire, il a démenti toute implication via son organe de presse.
Les autorités espagnoles tentent de déterminer si l’État islamique du Sahel (ancien État islamique au Grand Sahara, EIGS) est impliqué dans l’enlèvement de leur ressortissant. « Le gouvernement travaille activement pour clarifier tous les aspects et parvenir à une solution », a indiqué l’agence de presse Europa press citant des sources des Affaires étrangères.
L’enlèvement du ressortissant espagnol intervient seulement quelques jours après le kidnapping d’une touriste autrichienne à Agadez, dans le nord du Niger. Des sources proches consultées par la presse indiquent que les deux personnes enlevées auraient probablement été conduites vers le Mali, dans la région de Ménaka sous le contrôle du groupe État islamique.
Les autorités algériennes ne se sont pas manifestées depuis mardi, aucun commentaire n’a été fait. Il convient de noter que le pays a été confronté à la menace djihadiste et a connu plusieurs événements tragiques liés à des enlèvements d’occidentaux, mais cela ne s’est pas produit depuis 10 ans.
Pour rappel, trois Européens, deux coopérants espagnols et une italienne avaient été enlevés à Tindouf par le Mujao, ancêtre de l’État islamique au Sahel en 2011 avant d’être libérés 9 mois plus tard.
En 2013, près d’une quarantaine de salariés du site gazier d’In Amenas ont été tués lors d’un assaut militaire, après une prise d’otage d’un groupe dissident d’al-Qaïda qui avait ensuite rallié le Mujao.
Le dernier événement tragique en date remonte à 2014 lorsqu’un randonneur français a été enlevé puis exécuté trois jours plus tard dans le massif du Djurdjura, région de Tizi Ouzou. Un meurtre signé par « Les soldats du califat », groupe affilié à l’État islamique.
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