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Des rapports médiatiques spécialisés indiquent que l’entreprise CanaLink, affiliée au gouvernement de l’île de Tenerife, prévoit la mise en place d’un réseau avancé de câbles sous-marins dans les îles Canaries espagnoles, avec une possible extension du projet vers le Maroc à l’avenir. Ce projet vise à améliorer la connectivité numérique et à renforcer la fiabilité des services Internet dans l’archipel, ouvrant ainsi la voie à une meilleure liaison entre l’Europe et l’Afrique du Nord.
Baptisé « Orient Island Ring« , le projet consiste en une boucle de câbles sous-marins de 553 kilomètres, reliant les principales îles de l’archipel espagnol (Grande Canarie, Lanzarote et Fuerteventura). Le point de départ principal se situera sur l’île de Grande Canarie, avec des ramifications vers Fuerteventura et Lanzarote, fournissant ainsi une infrastructure numérique plus fiable. Un second système de câbles servira de route de secours entre Fuerteventura et Lanzarote afin d’assurer la continuité du service et de renforcer la résistance du réseau face à d’éventuelles interruptions.
Les détails du projet ont été révélés pour la première fois fin 2023, lors de sa présentation à la Commission européenne, dans le cadre d’un programme d’amélioration de la connectivité dans l’archipel. Selon les données de l’Union européenne, le nouveau câble devrait être opérationnel d’ici 2028, après une phase de préparation jusqu’en 2026. Il s’agira d’un câble non répété, conçu avec une protection renforcée contre les conditions extrêmes du fond marin et ayant une durée de vie estimée à 25 ans. Il comprendra huit paires de fibres optiques, avec une capacité de transmission totale de 308 térabits par seconde, et sera intégré aux infrastructures terrestres existantes de CanaLink, optimisant ainsi l’efficacité de la connexion entre les îles.
Le projet comprendra deux câbles principaux fonctionnant en système intégré pour garantir la stabilité du service. Le premier câble partira de la partie orientale de Grande Canarie, avec une unité de branchement (BU) permettant de relier indépendamment les autres îles, assurant ainsi une connexion plus flexible vers Fuerteventura et Lanzarote. Le deuxième câble, en tant que route de secours, reliera Fuerteventura et Lanzarote via deux trajets indépendants, réduisant ainsi les risques de coupure et améliorant la fiabilité du réseau.
Le budget alloué au projet s’élève à 34 millions d’euros, financé en partie par l’Union européenne via le programme Connecting Europe Facility (CEF), qui a contribué à hauteur de 23 millions d’euros. Ce dernier s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer les infrastructures de communication sous-marine dans la région.
Dans ce contexte, Zakaria Douib, responsable du développement commercial international chez CanaLink, a révélé lors de la conférence Submarine Networks EMEA que “le câble pourrait être étendu au Maroc, ce qui renforcerait la connectivité numérique entre les continents européen et africain”.
Ce projet s’inscrit également dans une dynamique d’expansion des investissements dans les câbles sous-marins dans la région. CanaLink a déjà investi dans des infrastructures telles que 2Africa, WACS et ACE, tandis que la société espagnole Telefónica a récemment lancé le projet Pencan, reliant l’Espagne continentale aux îles Canaries, avec un financement conjoint de l’Union européenne.
Actuellement, les îles Canaries abritent plusieurs câbles sous-marins majeurs, dont SAT3, Pencan-9, Pencan-8, Canalink, WACS et ACE, en plus du câble 2Africa, qui a atteint l’île de Grande Canarie en décembre 2023. Le nouveau projet devrait ainsi renforcer la connectivité numérique et ouvrir de nouvelles perspectives de coopération technologique entre l’Europe et le Maroc.
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