La Brigade Criminelle de la Police Judiciaire de Casablanca a déjoué une tentative de contrebande de plus de trois tonnes de cannabis, communément appelé « Chira ». Les agents ont interpellé tous les individus impliqués dans cette opération, qui visait à expédier cette cargaison à bord d’un conteneur à destination de la Belgique.

Selon des sources bien informées, la Brigade Criminelle de la Police Judiciaire de Casablanca a mis à l’échec une tentative de trafic de 3 tonnes et 619 kilogrammes de « Chira » habilement dissimulées dans un conteneur maritime. Cette cargaison a été soigneusement enveloppée dans une expédition de farine de poisson, utilisée comme couverture pour masquer la drogue. Les équipes cynophiles de la police ont joué un rôle crucial dans cette opération, détectant avec précision les emplacements où les stupéfiants étaient stockés.

Par ailleurs, les mêmes sources ont précisé que le directeur d’une usine de conserves de poisson, appartenant à une société cotée en bourse à Casablanca, a été interrogé suite à cette saisie. Cette entreprise, dirigée par un jeune homme d’affaires, utilise le système de « Fixing de clôture » pour gérer ses transactions quotidiennes et a fourni à la police des documents logistiques relatifs au camion dans lequel les stupéfiants ont été découverts.

Les premières investigations ont montré que le responsable des douanes avait validé la cargaison au sein de l’usine avant son départ vers le port de Casablanca, chose qui a orienté l’enquête vers le chauffeur et d’autres personnes impliquées, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise. Les enquêteurs ont également examiné le système de géolocalisation GPS du camion pour retracer son parcours.

En collaboration avec les services de contrôle douanier, les agents de la police judiciaire ont également procédé à une analyse des précédentes opérations d’exportation entre la société en question et une autre située en Belgique, dans le but de solliciter des informations supplémentaires auprès d’Europol dans le cadre des échanges de données de sécurité entre le Maroc et l’Europe.

De même, les mêmes sources ont indiqué que la brigade criminelle a mené des interrogatoires auprès des responsables du processus d’exportation, ainsi que du fonctionnaire des douanes ayant validé le conteneur, dans le but de restreindre le cercle des suspects et de retracer l’origine des drogues ainsi que leurs liens avec des entités tant au Maroc qu’en Europe.

Les investigations ont par ailleurs été élargies pour inclure les employés de l’usine responsables de l’embarquement et du déchargement. Sous la supervision du parquet, les enquêteurs ont requis les disques durs des caméras de surveillance de l’usine de poissons à Safi pour une analyse approfondie, afin de collecter des éléments de preuve susceptibles d’étayer leur investigation en cours.

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