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Le Québec a décidé de suspendre le recrutement d’infirmières en provenance de pays africains, dont le Maroc, en réponse à des préoccupations éthiques. Cette décision fait écho à une pénurie de personnel soignant dans ces pays, qui appelle à un renforcement de son système de santé.
Le Québec, confronté à une pénurie de personnel infirmier, a entrepris depuis deux ans un programme de recrutement à l’étranger, ciblant principalement l’Afrique. Cependant, suite à des pressions internationales et à des préoccupations éthiques, la province canadienne a décidé de mettre un terme à ce recrutement dans certains pays, dont le Maroc.
Un recrutement Contesté
Depuis le lancement de son programme de 65 millions de dollars en 2022, le Québec a recruté environ 1.000 infirmières en provenance d’Afrique, en particulier du Cameroun et du Maroc. Pourtant, cette pratique a suscité des critiques croissantes. Des organismes internationaux, comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ont alerté sur les dangers de siphonner les ressources humaines des pays en développement, souvent déjà confrontés à des crises de personnel médical. En effet, le Cameroun, par exemple, ne compte que 1,9 infirmière pour 10 .00 habitants, tandis que le Québec en compte près d’une centaine.
La demande du Maroc
Le Maroc a récemment demandé au Québec d’exclure ses infirmières d’État des campagnes de recrutement à partir du deuxième trimestre de 2024. Cette demande s’inscrit dans un contexte où le Royaume fait face à une pénurie de personnel soignant, nécessitant l’ajout de 32.000 médecins et 65.000 infirmiers pour renforcer son système de santé. Le porte-parole du ministère de l’Immigration du Québec a confirmé cette directive, notant que plusieurs pays africains avaient émis des requêtes similaires. Cette décision a été accueillie avec satisfaction par l’ambassadrice du Maroc au Canada, Souriya Otmani, qui a souligné, dans des déclarations relayées par Radio Canada, l’importance de cette démarche éthique.
Un siphonage de talents
Les raisons avancées par les pays concernés, comme le Maroc, pour limiter l’émigration de leurs professionnels de la santé sont multiples. D’une part, le coût de la formation est élevé et, d’autre part, le manque de personnel pour répondre à la demande locale est alarmant. L’ambassadrice Otmani a fait état, dans ses déclarations à Radio Canada, de dispensaires construits mais inopérants en raison de l’absence de personnel médical. Ce phénomène met en lumière un enjeu humanitaire : la vie de milliers de personnes dépend de la disponibilité de soins de santé.
Une mesure qui répond à des exigence d’ordre éthique
Le choix du Québec de restreindre son recrutement de personnel infirmier dans des pays en développement a été perçu comme une décision réfléchie et responsable. Cela témoigne d’une prise de conscience des enjeux globaux liés à la santé et aux ressources humaines. Le Québec a non seulement tenu compte des besoins en santé de ces pays, mais a également montré un engagement envers une approche plus éthique du recrutement international.
Vers une autosuffisance
Les discussions lors du congrès international des infirmières à Montréal en juillet 2023 ont mis en lumière l’importance pour chaque pays de devenir autosuffisant en matière de personnel de santé. Les pays riches doivent prendre conscience de leur responsabilité et éviter de nuire aux systèmes de santé vulnérables des pays en développement.
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