Posted by - support -
on - 6 hours ago -
Filed in - Society -
-
5 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Les étudiants marocains seront bientôt intégrés dans un régime de couverture médicale plus inclusif grâce à une nouvelle réforme du système de santé. Cette mesure, portée par le projet de loi n°54.23, vise à répondre aux besoins croissants de la population estudiantine.
Dans le cadre du projet de loi n°54.23, présenté récemment par le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui, une réforme de la Couverture Maladie Obligatoire (AMO) est en cours d’adoption. Ce texte ambitionne d’inclure les étudiants dans le système général de l’AMO, remplaçant ainsi l’assurance maladie obligatoire étudiante (AMO-E), instaurée en 2016.
Cette réforme, qui s’inscrit dans un effort global de modernisation du système de santé, introduit des critères précis pour assurer une couverture médicale aux étudiants inscrits dans des établissements publics ou privés d’enseignement supérieur et de formation professionnelle. L’objectif est d’offrir un accès équitable aux soins médicaux tout en simplifiant les démarches administratives.
Parmi les nouveautés proposées, l’âge limite pour bénéficier de l’AMO est étendu à 30 ans au lieu de 26 ans. Les étudiants des filières d’enseignement traditionnel, notamment ceux affiliés à l’Université Al-Quaraouiyine, ne sont pas soumis à cette limite. Quant aux étudiants étrangers, ils pourront également profiter de cette réforme, grâce à des accords bilatéraux entre la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et les institutions concernées.
Toutefois, cette couverture est réservée aux étudiants non assurés par un autre régime médical, qu’ils soient bénéficiaires directs ou ayant droit d’un assuré. Les personnes à charge, comme les conjoints ou les enfants des étudiants, ne sont pas incluses dans cette réforme.
Des critères d’éligibilité stricts et une gestion plus équitable
L’inscription au Registre Social Unifié (RSU) est une étape clé pour accéder à cette couverture. Les étudiants doivent démontrer leur incapacité à payer les cotisations par le biais d’un score socio-économique, sur lequel l’État se basera pour décider de la prise en charge des frais. Ce dispositif rappelle le fonctionnement de l’ancien système AMO-E, qui couvrait gratuitement les étudiants en situation précaire.
Le projet de loi introduit également des ajustements financiers. Alors que l’ancien système imposait une cotisation annuelle fixe de 400 DH pour les étudiants des établissements privés et des filières payantes, le nouveau cadre propose un calcul basé sur les revenus. Cette modification vise à garantir un accès plus juste et inclusif aux soins médicaux.
En outre, le nombre croissant d’étudiants bénéficiaires souligne l’importance de cette réforme. En 2022, près de 467.400 étudiants étaient couverts par l’AMO-E, contre seulement 56.000 lors de son lancement en 2016. Cela représente environ 40 % de la population estudiantine marocaine, ce qui témoigne d’un besoin réel en matière d’assurance santé.
Par ailleurs, les étudiants des filières privées et payantes, auparavant exclus de certaines prises en charge, bénéficieront désormais de conditions adaptées à leur situation économique. Ces évolutions traduisent une volonté de rendre le système de couverture médicale plus inclusif tout en consolidant les acquis des années précédentes.
The post Vers une couverture médicale élargie pour les étudiants dans le cadre de l’AMO appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.