Face à la crise des prix des viandes rouges au Maroc, le gouvernement a ouvert la voie aux importations de pays tiers. Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas a révélé, jeudi, en conférence de presse consécutive au Conseil du gouvernement, que le royaume devrait importer d’ici la fin de l’année jusqu’à 20 000 tonnes de viandes rouges, fraîche et congelée.

« D’ici la fin de l’année, il est prévu que nous importions 20 000 tonnes, dont des viandes fraîches et d’autres congelées », a-t-il répondu aux questions de journalistes qui posaient des questions sur ce sujet brûlant de l’actualité après que les prix aient poursuivi une hausse durant les derniers mois.

Concernant les chiffres, le porte-parole a indiqué que la semaine prochaine, il aurait des données plus précises sur la situation de l’importation affirmant que « jusqu’à l’heure actuelle il y a eu le traitement d’importations de 10 000 tonnes de viandes rouges ».

Le porte-parole n’a pas précisé de quels pays ces viandes rouges étaient importées et n’a pas non plus répondu à la question de savoir si ces produits étaient « Halal » et « Casher » aussi bien pour la consommation des musulmans et des juifs.

« Evidemment, ces viandes rouges ne sont pas importées par n’importe qui », a-t-il toutefois tenu à déclarer, soulignant que les importateurs doivent suivre un cahier de charges comprenant des mesures et des prérequis précis selon s’il s’agit de viandes congelées ou fraîches.

Pour rappel, mardi, un groupe de 11 entreprises représentant la filière de viandes rouges espagnole et des représentants gouvernementaux ibériques se sont rendus au Maroc pour tenir des rencontres avec la Chambre de commerce de la région de Rabat-Salé-Kénitra ou encore dans la région de Tanger, en vue d’explorer les opportunités de partenariat et d’exportation vers le Maroc.

Le président de l’Association espagnole de production de viande « Anfric », José Friguls, a révélé à cette occasion que le gouvernement marocain avait accordé des facilités aux exportateurs espagnols, notamment en termes d’avantages douaniers.

Le gouvernement se dirige vers l’importation de viandes rouges à cause de la succession d’épisodes de sécheresse ayant impacté la filière de production de ces viandes malgré que le Maroc ait jusque là, réussi à être en autosuffisance.

Cependant, la crise s’est fait ressentir surtout dans le porte-monnaie des Marocains qui ont vu les prix de cette denrée alimentaire monter en flèche arrivant jusqu’à 130 dirhams le kilo de viande fraîche. La même tendance de hausse de prix concerne la volaille et le poisson.

Et en prévision de l’Aïd Al Adha où la demande fait gonfler les prix, le Maroc se prépare afin que les prix restent « corrects » après un précédent Aïd où ils ont été jugés extrêmement exagérés notamment à cause des intermédiaires.

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