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La chambre criminelle de première instance près la cour d’appel de Marrakech a décidé, mercredi, de reporter l’affaire du viol collectif commis par trois individus sur une fillette en situation de handicap, âgée de 13 ans. Cette agression a entraîné une grossesse et un accouchement survenu le 10 janvier à l’hôpital Essalama à Kelaa des Sraghna.
Le tribunal a reporté l’affaire au 5 février prochain afin de permettre à la défense de la partie civile, représentée par le père de la victime et l’Association marocaine des droits humains (AMDH), de préparer sa plaidoirie.
L’Association marocaine des droits humains, qui soutient la victime, a réaffirmé sa demande d’une expertise génétique pour établir la filiation de l’enfant né du viol, et a exigé le durcissement des peines à l’encontre de tous les responsables de cette violation grave des droits d’une enfant souffrant d’un handicap mental.
Ainsi, l’association a également insisté sur la nécessité de fournir à la victime une prise en charge médicale et un suivi psychologique approprié. Elle a exprimé son profond regret de voir la famille de la victime contrainte, sous l’effet de l’humiliation sociale et du mépris, à déménager pour échapper à la stigmatisation.
Dans un communiqué, l’association a mis en avant que son soutien à la victime et son intervention en tant que partie civile s’inscrivent dans une volonté de mettre fin à l’impunité entourant les crimes de viol et les violations atroces des droits des enfants, tout en œuvrant pour l’instauration de la justice et de l’équité en faveur des victimes, de leurs familles et de la société.
Les défenseurs des droits humains au sein de l’association ont également mis en garde contre toute réforme du Code de la famille qui ne tiendrait pas compte des principes fondamentaux d’égalité, de conformité avec les normes internationales des droits de l’homme, ainsi que de l’intérêt supérieur de l’enfant.
Pour rappel, la victime, résidant dans le douar Oulad Salama de la commune d’Ouled Araad, a subi des abus répétitifs de la part de trois individus âgés de 60 à 72 ans. Le cauchemar de cette jeune enfant s’est soldé par une grossesse et un accouchement par césarienne à l’hôpital de Salama, le vendredi 10 janvier. Le choc de cette réalité est insupportable, non seulement pour la victime, mais aussi pour toute la société qui doit faire face à de tels actes de barbarie.
Il convient de noter que l’AMDH avait déjà exigé des actions judiciaires plus fermes à l’encontre des auteurs de ces crimes. Dans une lettre adressée au procureur général du roi près la cour d’appel de Marrakech, l’AMDH, section d’El Attaouia/Tamellalet, a exprimé son indignation face à cet acte odieux, qualifiant ce viol collectif d’une fillette handicapée de 13 ans de violation absolue des droits de l’enfant et d’acte de torture physique et psychologique.
L’AMDH a insisté sur la nécessité d’une enquête approfondie pour faire émerger la vérité et établir les responsabilités, exigeant également que la réponse judiciaire soit proportionnelle à l’ampleur de l’horreur de ces faits.
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