Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
on - 9 hours ago -
Filed in - Society -
-
10 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Face à la recrudescence inquiétante des agressions contre les agents de l’État, la Présidence du ministère public a décidé de serrer la vis. Dans une circulaire adressée aux procureurs du royaume, le message est clair : tolérance zéro pour ceux qui s’attaquent aux représentants de l’autorité publique.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes et dressent un tableau préoccupant. En l’espace de six ans, les agressions contre les agents publics ont pratiquement doublé, passant de 3.549 cas recensés en 2018 à 6.888 dossiers en 2024. Cette explosion des incidents a conduit les parquets à poursuivre pas moins de 8.201 personnes l’année dernière.
Derrière ces statistiques se cachent des hommes et des femmes qui, chaque jour, mettent leur sécurité en jeu pour faire respecter la loi. Policiers, gendarmes, agents de sécurité ou encore fonctionnaires de diverses administrations : tous peuvent se retrouver confrontés à des situations de violence dans l’exercice de leurs missions.
Le procureur général du Roi, Hicham Balaoui, exige de ses équipes une « réaction judiciaire ferme » face à chaque agression, qu’elle soit physique ou verbale. Fini le temps de tolérance : chaque incident doit désormais faire l’objet d’une enquête approfondie.
Les magistrats sont appelés à mobiliser tous les moyens à leur disposition : auditions systématiques des victimes, des suspects et des témoins, exploitation des éventuels enregistrements vidéo, constitution de dossiers solides respectant scrupuleusement les procédures légales.
La circulaire ne se contente pas d’appeler à la fermeté. Elle détaille une approche nuancée qui tient compte des spécificités de chaque affaire. L’état d’ébriété de l’agresseur, l’usage d’une arme, la gravité des blessures infligées : autant d’éléments qui doivent être minutieusement analysés pour adapter la réponse pénale.
Les récidivistes ne sont pas oubliés. Lorsque les critères légaux sont réunis, leur passé judiciaire doit peser dans la balance. Les procureurs sont également encouragés à étayer leurs plaidoiries avec des preuves tangibles, notamment des images ou des extraits vidéo quand ils sont disponibles.
Que faire lorsqu’un tribunal prononce une peine jugée trop indulgente ? La réponse du ministère public est sans ambiguïté : il faut faire appel. Les procureurs sont invités à user de tous les recours possibles, appels ou pourvois en cassation, en s’appuyant sur des mémoires détaillés pour justifier leur demande de révision.
Pour Hicham Balaoui, l’enjeu va bien au-delà de la protection des agents eux-mêmes. Chaque agression contre un représentant de l’État constitue, selon lui, « une atteinte directe à l’autorité de l’État et à ses institutions« . C’est pourquoi cette problématique figure en bonne place dans les rapports annuels d’activité du ministère public depuis plusieurs années.
La circulaire rappelle que les agents visés appartiennent à des corps différents mais partagent tous une mission commune : garantir la sécurité des citoyens, préserver l’ordre public et faire respecter les lois. Un travail de l’ombre, souvent difficile, qui mérite d’être protégé par un arsenal juridique à la hauteur des risques encourus.
Le Code pénal marocain, à travers ses articles 263 à 267, offre déjà un arsenal répressif conséquent contre les outrages et violences visant les agents de l’autorité publique. Mais encore faut-il que ces dispositions soient appliquées avec rigueur et cohérence sur l’ensemble du territoire.
The post Violences contre les forces de l'ordre : Le ministère public hausse le ton appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
At our community we believe in the power of connections. Our platform is more than just a social networking site; it's a vibrant community where individuals from diverse backgrounds come together to share, connect, and thrive.
We are dedicated to fostering creativity, building strong communities, and raising awareness on a global scale.