Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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La Commission européenne a ouvert, avant-hier, au grand public la possibilité de soumettre observations et propositions concernant une nouvelle stratégie de politique des visas qu’elle prévoit d’adopter. Elle a précisé que cette stratégie entend mettre en place une politique contribuant à la croissance économique de l’Union et à sa compétitivité, tout en renforçant sa sécurité, avec l’ambition d’être « moderne et adaptée à l’avenir ».
Dans le document d’appel à contributions sur la « Stratégie de la politique des visas de l’Union européenne », la Commission a souligné que les mesures futures auront pour objectif de « relever les défis émergents, notamment ceux liés aux risques sécuritaires et à la migration irrégulière, tout en tirant pleinement parti des opportunités offertes par la mobilité en faveur de la croissance et de la compétitivité de l’Union européenne ».
Le même document rappelle qu’« en ce qui concerne les visas de long séjour et les permis de résidence (…), les États membres continuent de rencontrer des difficultés pour attirer les meilleurs talents venus de l’étranger, talents dont le besoin est urgent afin de combler les déficits en compétences et en main-d’œuvre dans l’Union européenne et de stimuler la recherche et l’innovation ».
Il y est ajouté que « les procédures relatives aux visas de long séjour et à l’immigration légale, souvent perçues comme longues ou complexes, sont fréquemment pointées par les employeurs et les migrants comme un obstacle à la migration légale, y compris pour la mobilité des chercheurs à des fins scientifiques ».
Selon la Commission, le rétablissement de la compétitivité européenne dans ce domaine impose « d’attirer et de retenir les meilleurs talents (…), ce qui ne peut être réalisé qu’au moyen de procédures migratoires efficaces et transparentes ».
Khalid Mouna, professeur universitaire et expert en migration, a souligné l’existence d’« une dualité dans l’approche européenne vis-à-vis de la migration ; d’un côté, un discours politique destiné à la consommation médiatique appelant à lutter contre la migration irrégulière, et de l’autre, une conscience officielle en Europe que les migrants constituent un pilier essentiel de l’économie du continent, ce qui pousse à reconsidérer les politiques ».
À ce sujet, Mouna a rappelé, dans une déclaration à Hespress, « l’exemple de la Première ministre italienne de droite, Giorgia Meloni, dont le mandat a connu le taux le plus élevé de régularisation des migrants ».
L’universitaire a également mis en évidence « l’existence de deux types de visas européens délivrés aux Marocains. Le premier, temporaire, accordé dans le cadre du tourisme dans l’espace Schengen. Le second, lié aux séjours de longue durée, concerne le travail, notamment dans des secteurs exigeant des compétences et diplômes professionnels, tels que la médecine, l’ingénierie ou encore les soins infirmiers ».
Selon lui, la nouvelle politique des visas que l’Union européenne s’apprête à adopter « aura un double effet », notamment un effet positif, « en ouvrant de nouvelles perspectives d’emploi dans les pays européens au profit d’une main-d’œuvre qualifiée. Cette catégorie instruite, animée par des objectifs économiques, sociaux et culturels, répond généralement aux attentes des pays d’accueil et ne représente aucune menace pour leur sécurité nationale ».
Mais aussi, poursuit-il, des effets négatifs, puisque « les résultats du recensement de 2024 ont révélé une baisse des taux de natalité et de jeunesse. Si cette génération, appelée à travailler au Maroc, émigre vers l’Europe, elle pourrait certes constituer une force d’influence et générer des transferts de devises, mais le coût économique et social que le pays devra supporter en contrepartie sera supérieur aux bénéfices financiers attendus ».
Il a ajouté que l’élargissement de l’offre universitaire en médecine, ainsi que la réduction de la durée des études médicales à six ans, afin d’empêcher l’exode des diplômés, « permettront de résoudre en partie le problème du déficit en médecins lié à la migration ; mais, dans d’autres secteurs, la problématique restera posée ».
Mouna a par ailleurs critiqué « l’absence de réflexions locales pour gérer la question des compétences au Maroc, en parallèle aux politiques de visas de l’Union européenne », précisant que ces compétences « ont certes le droit d’émigrer, mais le pays doit absolument élaborer une stratégie afin de retenir les catégories qualifiées indispensables au soutien de l’économie nationale ».
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