Le président américain Donald Trump a annoncé, mercredi, l’instauration de nouveaux droits de douane visant plusieurs pays, dont l’Algérie et la Libye. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une série de mesures commerciales unilatérales prises par l’administration américaine à l’issue d’une période de négociation entamée en avril.
Selon les détails rendus publics, les produits algériens exportés vers les États-Unis seront désormais soumis à un droit de douane de 30 %, un taux inchangé par rapport aux prévisions initiales. Du côté libyen, les exportations seront également taxées à hauteur de 30 %, marquant une légère baisse d’un point de pourcentage par rapport à l’annonce d’avril.
Outre l’Algérie et la Libye, cinq autres pays sont concernés par cette mesure : l’Irak (30 %), le Sultanat de Brunei (25 %), la Moldavie (25 %) et les Philippines (20 %). Ces ajustements tarifaires sont propres à chaque pays et tiennent compte, selon la Maison Blanche, des discussions menées au cours des trois derniers mois.
Parallèlement à cette annonce commerciale, un message officiel du président Donald Trump a été adressé à son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion du 63e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Dans cette lettre, le président américain a salué un « partenariat durable » entre les deux pays et exprimé le souhait de voir les relations bilatérales « continuer à s’épanouir ».
La communication a été rendue publique par la présidence algérienne le mardi 8 juillet, mettant en lumière la volonté des deux parties de maintenir un dialogue constructif, en dépit des ajustements commerciaux en cours.
Sur le plan économique, les échanges entre les États-Unis et ces deux pays restent relativement limités en volume. En 2023, les États-Unis affichaient un déficit commercial de 1,4 milliard de dollars avec l’Algérie et de 900 millions de dollars avec la Libye, selon les données du Bureau du recensement américain. Ces chiffres traduisent un écart entre les importations américaines en provenance de ces pays et les exportations vers leurs marchés.
Les nouvelles mesures tarifaires pourraient avoir un impact ciblé sur certaines catégories de produits, sans pour autant modifier en profondeur les équilibres commerciaux globaux.
Ces annonces interviennent alors que d’autres partenaires commerciaux des États-Unis, y compris au sein de l’Union européenne, suivent avec attention l’évolution de la politique tarifaire américaine. Bien que les relations économiques entre les États-Unis, l’Algérie et la Libye ne soient pas d’envergure stratégique majeure, ces ajustements s’inscrivent dans une tendance plus large de redéfinition des échanges internationaux.
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