Le prochain Sommet de la Francophonie se tiendra à Paris et à Villers-Cotterêts les 4 et 5 octobre. C’est une première depuis 33 ans que la France accueille cet événement majeur. Le thème du Sommet de cette année est « Créer, innover et entreprendre en français » et mettra en lumière les défis et les opportunités liés à l’innovation et à l’entrepreneuriat en français. Une conférence de presse tenue mardi au siège de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a été l’occasion de dévoiler les thèmes clés de ce rendez-vous à l’ampleur reconnue.

La France accueillera, les 4 et 5 octobre 2024, le XIXe Sommet de la Francophonie, également connu sous le nom de « Sommet de Villers-Cotterêts ». Cet événement de premier plan revêt une importance capitale sur les plans diplomatique, économique et culturel. Pour la France, il s’agit de l’un des moments forts de l’année 2024, aux côtés du 80e anniversaire des Débarquements en Normandie et en Provence, des Jeux olympiques et paralympiques, ainsi que de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris. “Ce Sommet pour thématique « Créer, innover et entreprendre en français », et nous aurons à cœur de démontrer les opportunités de tous ordres qu’offre l’espace francophone, notamment au bénéfice de la jeunesse”, indique l’OIF.

Un sommet aux enjeux multiples

Le choix du thème “créer, innover, entreprendre”, opéré par le président Emmanuel Macron et la Secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo, procède d’une volonté de s’adresser directement à la jeunesse, car la francophonie est un espace très jeune, précise la porte-parole de la SG de la Francophonie, Oria Vande Wegh, précisant que la petite nouveauté de cette année sera la présence de jeunes aux côtés des Chefs d’Etat. “Le moment clé de ce Sommet sera vraiment la session plénière sous forme de table ronde, où les Chefs d’Etat seront invités à discuter ensemble du thème et à faire des recommandations. Cela a été expérimenté lors du Sommet de Djerba en Tunisie en 2022, et sera à nouveau à l’ordre du jour pour les Chefs d’Etat cette année, avec l’ajout de jeunes autour de la table, parce qu’il a semblé important au président Macron et à la Secrétaire général de l’OIF de parler des jeunes, mais avec les jeunes”, a-t-elle expliqué.

De son côté, le secrétaire général du Sommet de la Francophonie, François Vandeville, a fait savoir que les enjeux de ce XIX Sommet de la Francophonie “sont grands et de plusieurs ordres”. Ces enjeux, développe-t-il, ont principalement une portée :

linguistique : il faut accompagner le dynamisme de la population francophone qui va passer de 321 millions d’habitants aujourd’hui, à 715 millions d’habitants d’ici 2050. Cela impose un appui significatif à l’enseignement du et en français ;

• géopolitique : face à la fragmentation du monde, la Francophonie est une enceinte de dialogue singulière, présente sur les cinq continents, fondée sur une langue et des valeurs partagées : il faut la faire monter en puissance ;

• numérique : alors que l’intelligence artificielle progresse dans nos sociétés, nous devons nous assurer que l’espace numérique reflète la diversité linguistique et culturelle, que les algorithmes en permettent la visibilité, la découvrabilité ;

• économique : les États francophones commercent davantage et offrent de meilleures perspectives d’emploi dans des pays qui partagent une langue, voire une culture juridique commune.

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