Les festivités du Nouvel An Amazigh 2975 ont une fois de plus montré la richesse et la diversité du patrimoine marocain. En célébrant Yennayer, les Marocains ont renforcé les liens intergénérationnels et réaffirmé leur attachement à une culture millénaire. Cette journée festive illustre l’importance de la diversité culturelle comme pilier de l’unité nationale.
Toutes les villes marocaines, sans exception, ont vibré au rythme des festivités du Nouvel An Amazigh 2975. Id-Yennayer, est aussi l’occasion de rendre hommage à un patrimoine culturel riche et de réaffirmer l’identité amazighe à travers tout le pays. Loin d’être l’apanage exclusif des amazighs, tous les Marocains considèrent ce nouvel an comme un élément consubstantiel à l’identité nationale. Hespress FR vous présente un tour d’horizon des festivités dans cinq villes marocaines représentant différentes régions et traditions.
Et comment laisser ce jour passer inaperçu et Agadir est la capitale de Souss ?La ville était au cœur des festivités. La place Al Amal a accueilli des milliers de visiteurs venus assister à un spectacle haut en couleur. Des troupes de danse traditionnelle, telles que l’Ahwach, ont offert des représentations envoûtantes, accompagnées de tambours et de chants ancestraux.
Les habitants ont préparé des plats typiques comme le « taglla », un pain à base de maïs, souvent servi avec du miel et de l’huile d’argan. Le musée amazigh de la ville a organisé des expositions mettant en avant l’artisanat local, notamment les bijoux en argent et les tapis berbères. Les enfants ont participé à des ateliers de calligraphie tifinagh, réaffirmant l’importance de la langue amazighe.
Marrakech : Une fusion de traditions
La ville ocre, bien que cosmopolite, n’a pas manqué de célébrer Yennayer avec ferveur. Dans les foyers, les familles se sont réunies autour d’un repas copieux comprenant des « rfissa » et « couscous au poulet », plats souvent préparés avec des ingrédients locaux pour marquer l’abondance. La soirée s’est poursuivie par des chants populaires interprétés dans des cercles de danse improvisés.
Dans cette petite ville nichée au pied de l’Anti-Atlas, le Nouvel An Amazigh a pris une dimension communautaire. Les festivités ont démarré avec une procession traditionnelle où les habitants, vêtus de costumes brodés, ont défilé en portant des paniers d’offrandes. Les femmes de Tafraout ont préparé des plats typiques à base d’amlou. Des chants en tifinagh ont résonné dans le silence des montagnes, réaffirmant l’attachement à la langue amazighe. La soirée s’est conclue par un Ahwach collectif sous un ciel étoilé.
Dans la capitale administrative, les festivités ont pris une tournure officielle avec des événements organisés par des associations culturelles. Le coup d’envoi des festivités célébrant le nouvel An Amazigh 2975 a été donné, lundi à l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), sous le thème « Yennayer, un levier du développement durable », en présence d’un parterre de personnalités de divers horizons.
Ces activités, qui se poursuivront jusqu’au 17 janvier courant, avec le concours de la Chambre du Commerce, d’Industrie et de Services de la région Rabat-Salé-Kénitra, de l’Association professionnelle pour l’entreprenariat féminin (APPEF) et de l’Association fondation Khairat Bladi, visent à mettre en avant l’histoire ancestrale de la civilisation marocaine amazighe.
Des conférences et tables rondes ont été organisées pour discuter de la valorisation de la culture amazighe dans le système éducatif marocain.
Nador : Le berceau des traditions du Rif
Dans la région du Rif, Nador a été le théâtre de festivités grandioses. Les habitants ont préparé le « baddaz », un plat à base de farine d’orge, accompagné de l’huile d’olive locale.
Les quartiers ont été animés par des concerts de musiciens locaux jouant des mélodies traditionnelles sur des instruments tels que la gaita. Les enfants ont participé à des jeux traditionnels, tandis que les aînés ont partagé des histoires autour de feux de camp.
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