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L’Europe pourrait perdre un quart de ses importations d’engrais suite à ces nouvelles mesures douanières imposées notamment à la Russie. Alors que le besoin reste le même, d’autres acteurs leaders sur le marché des engrais, comme le Maroc, pourraient se positionner comme de nouveaux exportateurs.
Les députés européens ont voté au mois de mai des mesures visant à sanctionner l’industrie des engrais, des produits agroalimentaires comme la viande, les produits laitiers, les fruits et les légumes, en provenance de Russie et du Bélarus. Leur intention était de priver la Russie d’une importante source de financement pour sa guerre contre l’Ukraine.
La mesure sur les engrais a pris effet à partir du 1er juillet, et elle concerne des droits de douanes passant de 6,5 % à presque 100 % sur trois ans sur certains engrais azotés. Les acteurs européens ont estimé que cette mesure pourrait aider à soutenir l’indépendance stratégique de l’Union européenne, comme cela a été fait auparavant pour le gaz.
L’agence officielle russe RIA Novosti a indiqué, dans le détail, qu’en plus des droits existants de 6,5 %, une nouvelle taxe de 40 euros par tonne pour les engrais azotés et de 45 euros par tonne pour les engrais composés devrait être ajoutée. Ces droits augmenteront progressivement jusqu’en 2028 pour atteindre des niveaux très élevés, entre 315 et 430 euros par tonne selon le type d’engrais.
Cette mesure devrait concerner un quart des engrais azotés importés par l’Union européenne, estimés à 1,3 milliard d’euros par an, plaçant d’autres acteurs internationaux comme potentiels remplaçant pour le client européens.
Alors que la Russie a exporté, en avril dernier environ 376 000 tonnes d’engrais vers l’Union européenne, soit 27 % du total des achats européens, ces nouveaux droits de douane devraient ralentir cette tendance, même si les engrais russes, restent à des prix concurrentiels.
En avril, le Maroc, principal concurrent de la Russie dans les engrais composés, vendait la tonne à 578 euros, tandis que l’Égypte, fournisseur majeur d’engrais azotés, proposait un prix de 394 euros la tonne.
Le Maroc reste un leader dans la production et l’exportation d’engrais phosphatés, appréciés mondialement. Ces droits de douanes supplémentaires visant les engrais russes, pourraient ouvrir la voie à un meilleur positionnement du Royaume sur le marché européen.
Ses prix restent compétitifs et ces dernières années, il a pu doubler sa production et ses exportations d’engrais et a également dirigé ses exportations ainsi que sa production vers plusieurs pays africains pour contribuer à la sécurité alimentaire du continent.
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