À quelques heures de la première montée des marches de la 78e édition du Festival de Cannes, un ouragan couture souffle sur la Croisette. Le Festival sort la règle et trace des limites : le dress code se durcit, et ce n’est pas une métaphore.

Fini le temps où la transparence régnait en maître sous les flashs des photographes. Cette année, la nudité, même artistique, n’a plus sa place sur le tapis rouge. Tenues transparentes, oubliez-nous. La consigne est claire : place à l’opacité. L’organisation veut éviter les dérives et les buzz faciles autour “des tétons exposés”.

Un clin d’œil à peine voilé à la robe choc de Bella Hadid en 2024, un modèle Saint Laurent laissant peu de place à l’imagination, ou à la désormais culte tenue de Bianca Censori aux Grammy Awards, moulée dans une robe nude totalement transparente, flanquée à Kanye West.

Mais Cannes n’est pas là pour suivre les excès hollywoodiens. Si certains voient le festival comme leur Fashion Week perso, les organisateurs rappellent les fondamentaux : tapis rouge, oui, mais avec décence et élégance. Et désormais, no nudity, c’est écrit noir sur blanc.

Autre tournant fashion de cette édition : les robes trop volumineuses sont désormais persona non grata. Adieu aux traînes de 10 mètres et aux crinolines façon bal de Versailles. Objectif ? Fluidifier la circulation, éviter les embouteillages de glamour à l’entrée, ne pas gêner les invités ou bousculer le décor millimétré du Palais.

Et pour celles et ceux qui espéraient jouer la carte de la provocation ou du coup d’éclat vestimentaire : attention à la porte. Car tout contrevenant peut se voir refuser l’accès, aussi célèbre soit-il.

Les règles d’or qui, elles, ne bougent pas ? Tenue de soirée obligatoire, robe longue pour les dames, smoking pour les messieurs, et toujours : no sneakers sur le tapis rouge.

Contacté par The Hollywood Reporter, le service de presse du Festival tient à apaiser les esprits : « Il ne s’agit pas de fliquer la mode, mais de rappeler un cadre institutionnel, dans le respect de la loi française et de l’image du Festival”.  Récapitulons  : audace oui, provocation non. Le glam version 2025 se veut chic, sobre et intelligent.

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