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Les États-Unis actent la séparation d’AFRICOM de l’Europe et regardent vers le Royaume comme futur pôle africain de projection militaire.
Les États-Unis s’apprêtent à restructurer leur présence militaire sur le continent africain, avec la création d’un commandement autonome pour les opérations en Afrique. Le Sénat américain a validé cette évolution en approuvant la nomination d’une nouvelle direction à la tête de l’U.S. Africa Command (AFRICOM), marquant ainsi la fin de sa cohabitation avec le Commandement des forces américaines en Europe (USAREUR-AF). Selon plusieurs sources non officielles relayées par Defense24.com, le Maroc figurerait parmi les options étudiées pour accueillir le nouveau quartier général.
Ce changement d’organisation reflète une révision stratégique de la politique américaine sur le continent, dans un contexte de compétition accrue avec la Chine et la Russie. Le nouveau commandement vise à renforcer l’autonomie décisionnelle, améliorer la coopération avec les partenaires africains, et permettre une réponse plus rapide aux défis sécuritaires régionaux. Le choix du Maroc, s’il venait à se concrétiser, répondrait à des impératifs géographiques, logistiques et diplomatiques : situé à la croisée de l’Afrique, de l’Europe et de l’Atlantique, le Royaume offre une position idéale pour un déploiement rapide, un ancrage régional fort et une continuité des opérations transcontinentales.
Au-delà de considérations stratégiques, la place du Maroc dans la réflexion américaine repose aussi sur la densité et la qualité du partenariat militaire bilatéral. Le général Michael Langley, avait salué devant la Chambre des représentants le 10 juin dernier le rôle « exemplaire » du Royaume, qualifié de « partenaire fiable, proactif, et leader régional en matière de sécurité et de développement ».
Le général Langley a mis en avant les efforts marocains dans la formation militaire de plus de 1.200 soldats africains chaque année, dans des domaines aussi variés que les opérations spéciales, le renseignement ou la médecine militaire. Il a également souligné la capacité du Maroc à exporter ces formations vers d’autres pays africains, grâce à des moyens logistiques fournis par les États-Unis, notamment les avions C-130. En parallèle, le Royaume contribue activement aux missions onusiennes de maintien de la paix, avec plus de 1.700 militaires déployés en République centrafricaine et en République démocratique du Congo.
Cette coopération sera renforcée dès septembre 2025 avec l’ouverture, à Rabat, d’un Centre d’excellence pour les opérations de paix, cofinancé par les États-Unis. Ce centre aura pour mission de former des milliers de soldats africains et d’accueillir des sommets sur la paix et la sécurité.
Interrogé sur la possibilité de transférer officiellement le siège d’AFRICOM de Stuttgart vers le Maroc, le général Langley avait toutefois écarté cette hypothèse, invoquant un manque de rentabilité opérationnelle et budgétaire. Il a toutefois reconnu que le Royaume joue déjà un rôle de relais stratégique « de fait », grâce à ses capacités d’accueil, de coordination et de projection, comme en témoigne l’exercice African Lion, coorganisé chaque année avec les États-Unis et devenu la plus grande manœuvre militaire conjointe sur le continent.
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