Salué par certains et boycotté par d’autres, le nouveau volet du film Superman fait débat sur les réseaux pour ce que beaucoup interprètent comme une allégorie politique audacieuse sur Gaza et l’immigration américaine.

Les internautes ont établi des parallèles entre le nouveau film Superman de DC et la guerre d’Israël contre Gaza. Le film dépeint une nation fictive soutenue par les États-Unis qui entreprend d’envahir un pays voisin plus faible. Une interprétation qui a poussé aux appels au boycott en Israël, mais également applaudi par la critique pour son audace.

Le nouveau Superman reflète-il réellement le conflit israélo-palestinien? L’intrigue se concentre sur la façon dont Superman empêche Boravia d’envahir Jarhanpur – un scénario qui, selon les fans, reflète la guerre d’Israël contre Gaza.

Boravia est dépeint comme un pays fictif d’Europe de l’Est, allié fidèle des États-Unis. Il dispose d’un arsenal militaire disproportionné, composé de chars, de Humvees et de soldats armés de fusils d’assaut – un peu comme Israël. Jarhanpur est un pays beaucoup plus faible et pauvre, décrit comme potentiellement moyen-oriental ou sud-asiatique.

Lex Luthor, le méchant et milliardaire de la franchise, est considéré comme un clin d’œil possible à Donald Trump alors qu’il fournit à Boravia un flux sans fin d’armes.

Les habitants de Jahanpur sont incapables de se défendre , utilisant ce qu’ils peuvent trouver pour contrer les attaques militaires de Boravia.
Le film montre le gouvernement américain « en colère » contre Superman pour avoir cherché à arrêter l’invasion de Jarhanpur par Boravia, dans une possible référence au soutien continu de Washington à son allié pendant la guerre à Gaza.

En conséquence, les critiques de cinéma ont qualifié le film d’un des « films anti-israéliens les plus explicites à ce jour » et d’« antisioniste autant qu’une grande production hollywoodienne peut l’être sans que ses acteurs et son équipe ne soient mis sur liste noire ».

Les fans ont également salué le film pour ne pas avoir cédé au « two-sided-isme » et pour ne pas avoir produit un autre film de super-héros de propagande américaine, comme beaucoup d’autres dans le passé, comme Captain America.

La fin du film présente également des similitudes avec les manifestations de 2018-2019 à la frontière de Gaza , également connues sous le nom de Grande Marche du Retour, au cours desquelles les Palestiniens ont exigé le droit au retour et la fin de l’occupation israélienne.

En réponse, le réalisateur James Gunn, tout en évitant toute déclaration politique, a écrit sur les réseaux sociaux : « Je suis fier de raconter une histoire où l’humanité de Superman compte. C’est une personne bienveillante qui se soucie toujours des plus vulnérables. »

Le film est un reboot de la franchise DC et marque le début du nouvel univers DC de Gunn. On y retrouve David Corenswet dans le rôle de Clark Kent/Superman et Rachel Brosnahan dans celui de Lois Lane. La distribution inclut également Nicholas Hoult dans le rôle de Lex Luthor et Isabela Merced dans celui de Hawkgirl.

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