Une cour d’appel a condamné mercredi l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz à 15 ans de prison pour abus de pouvoir et enrichissement illicite.

Ould Abdelaziz, arrivé au pouvoir lors d’un coup d’État en 2008, avait fait appel de sa peine initiale de cinq ans après avoir été reconnu coupable il y a deux ans d’avoir utilisé son pouvoir pour amasser une fortune.

L’ancien dirigeant, en détention depuis le début de son procès initial en janvier 2023, a comparu aux côtés de plusieurs anciens hauts fonctionnaires et conseillers également accusés d’abus de pouvoir, d’enrichissement illicite, de trafic d’influence et de blanchiment d’argent.

Le tribunal de la capitale Nouakchott a également confirmé la confiscation des biens de l’ancien chef de l’Etat et la privation de ses droits civiques.

Ould Abdelaziz, 68 ans, est resté impassible à l’annonce de la décision, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les enquêteurs estiment que celui qui a dirigé ce pays d’Afrique de 4,5 millions d’habitants pendant plus d’une décennie, a accumulé des actifs et des capitaux d’une valeur de 70 millions de dollars au cours de sa présidence.

Il a été reconnu coupable et condamné à cinq ans de prison en décembre 2023.

Il avait été exclu de l’élection présidentielle de 2019, remportée par son ancien bras droit, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui avait été à ses côtés lors du coup d’Etat et avait été successivement son chef de cabinet puis ministre de la Défense.

Une fortune de plusieurs millions

Au moment de son inculpation, les enquêteurs estimaient qu’Ould Abdelaziz, fils d’un commerçant, avait amassé une fortune et un capital de 67 millions d’euros (75 millions de dollars) au cours de son mandat.

Bien qu’il ne nie pas sa richesse, il a toujours vigoureusement contesté les accusations portées contre lui, y voyant une conspiration visant à l’évincer de la vie politique.

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