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Des commissions d’inspection régionales ont lancé une série de contrôles dans plusieurs communes en crise hydrique, en vue de traquer les branchements illégaux et les détournements d’eau et d’électricité orchestrés par des élus, entrepreneurs et personnalités influentes dans les régions de Casablanca et de Marrakech.
Des sources bien informées de Hespress ont confirmé que des commissions d’inspection relevant du ministère de l’Intérieur ont entamé, dans les régions de Casablanca-Settat et Marrakech-Safi, des enquêtes de terrain approfondies. Ces investigations s’inscrivent dans le cadre d’une circulaire du ministre Abdelouafi Laftit, suite à la multiplication des alertes concernant le vol systématique d’eau et d’électricité dans des zones déjà frappées par la sécheresse.
Selon les mêmes sources, plusieurs élus, entrepreneurs et figures influentes sont directement visés par ces opérations. Dans certaines communes périphériques de Casablanca, des suspects se sont précipités pour démonter des installations de pompage clandestines et des branchements illégaux, craignant les sanctions. Les rapports transmis à l’administration centrale font état d’une exploitation illégale de l’eau pour des activités agricoles et industrielles, souvent en violation flagrante des lois sur l’urbanisme et le forage de puits.
Les autorités locales, notamment dans les communes souffrant de pénuries, avaient déjà tiré la sonnette d’alarme. Leurs rapports préliminaires pointent la prolifération de puits non déclarés, souvent creusés en collusion avec des exploitants d’engins de forage. En outre, des entrepôts industriels, parfois appartenant à des élus, sont approvisionnés en électricité et en eau via des installations illégales.
Certaines de ces structures, notamment à Sidi Moussa Ben Ali (préfecture de Mohammédia), stockaient même des matériaux dangereux comme des bouteilles de gaz, faisant peser un réel danger sur la sécurité publique. Ces hangars ont été fermés et mis sous scellés par les autorités dans le cadre d’interventions antérieures.
Par ailleurs, les premières conclusions des inspections laissent présager des suites judiciaires et administratives sérieuses. Des présidents de communes et leurs adjoints, souvent détenteurs de délégations en matière d’urbanisme, pourraient être démis de leurs fonctions en raison de leur implication présumée dans des réseaux de construction anarchique, de forage illégal et de manipulations frauduleuses des branchements aux réseaux publics.
D’une autre part, les autorités ont identifié des élus propriétaires de magasins de matériaux de construction et de fabriques de briques. Ces derniers alimenteraient en matériaux des chantiers illégaux protégés par des figures influentes, assurant à leurs clients une immunité face aux interventions des autorités locales.
Il convient de préciser que la circulaire n°1937, signée par le ministre de l’Intérieur, appelle à des mesures urgentes pour endiguer la crise des ressources hydriques. Elle recommande notamment l’activation des commissions prévues par la loi sur l’eau (n°36.15), l’interdiction d’irriguer les espaces verts avec de l’eau potable ou souterraine, l’interdiction du lavage de routes et de places publiques avec ces eaux, et la distribution d’eau potable par camions-citernes dans les zones rurales touchées par la sécheresse.
Dans cette dynamique, Mohamed Mhidia, wali de la région Casablanca-Settat, a adressé des consignes strictes aux gouverneurs des provinces de la périphérie afin de suspendre l’alimentation en eau et électricité de certaines usines illégales, parfois détenues par des élus, et mettre fin à l’exploitation sauvage des puits publics.
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