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Le préfet du département de Mbour, Amadou Diop, représentant le ministre de l’Industrie et du Commerce, a présidé la cérémonie officielle d’incinération de produits impropres à la consommation à Gandigal, dans la commune de Sindia. L’opération, qui s’est tenue dans la plus grande rigueur, a concerné 377 tonnes de marchandises, d’une valeur estimée à 550 millions de francs CFA.
Parmi ces produits impropres à la consommation saisis, 327 tonnes proviennent de la région de Dakar, tandis que les 50 tonnes restantes ont été interceptées dans le département de Mbour. Il s’agit essentiellement de denrées alimentaires périmées ou non conformes, telles que de la tomate en conserve et du lait, mais aussi de produits toxiques présentant un danger réel pour la santé des populations.
Le ministère du Commerce, à travers la Direction du Commerce intérieur, a réaffirmé sa volonté de renforcer la lutte contre les réseaux de distribution de produits impropres à la consommation. Un dispositif alliant sanctions, contrôles rigoureux et actions de sensibilisation a été mis en place pour protéger les consommateurs. Les autorités dénoncent la prolifération de ces produits dans les circuits de distribution informels, entre commerces de détail et entrepôts non agréés, souvent difficilement traçables.
Présent à la cérémonie, Cheikh Cissé, président de l’Unacois-Yessal, a tenu à remercier le gouvernement et le ministère du Commerce, saluant les efforts déployés pour sécuriser le marché. Il a, cependant, déploré une hausse inquiétante des quantités saisies en 2025 par rapport aux années précédentes.
Selon lui, si certains détaillants sont de bonne foi, d’autres commerçants seraient parfaitement conscients de l’illégalité des produits qu’ils mettent en vente. «Ce n’est pas seulement une question d’expiration. Il faut que les commerçants soient vigilants sur la provenance, la qualité et les dates de péremption des produits qu’ils achètent», a-t-il martelé.
De son côté, le représentant des consommateurs a souligné la nécessité d’une traçabilité plus rigoureuse. Il a attiré l’attention sur le fait que certains produits saisis sont importés, tandis que d’autres proviennent de grossistes locaux ou de commerçants détaillants ; ce qui complique l’identification des responsabilités.
Cette opération d’incinération symbolise la détermination des pouvoirs publics à assainir le marché. Mais au-delà des mesures coercitives, c’est un appel à la responsabilité de tous les acteurs — importateurs, distributeurs, commerçants et consommateurs — qui a été lancé à Mbour.
La sécurité alimentaire et la santé publique ne sauraient être sacrifiées sur l’autel du profit. C’est à ce prix que le commerce sénégalais pourra gagner en crédibilité et en confiance.
Samba Niébé BA
L’article Mbour – produits impropres à la consommation : 377 tonnes pour une valeur de 550 millions de francs incinérées à Gandigal est apparu en premier sur Sud Quotidien.