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«Arts visuels, identité et souveraineté», la thématique était, vendredi dernier, au centre du dernier panel organisé dans le cadre du 12e Salon national des arts visuels au Centre culturel Blaise Senghor.
Par Amadou MBODJI – Arts visuels, identité et souveraineté, c’est autour de ce thème que le dernier panel du 12e Salon national des arts visuels a réfléchi. Pour le paneliste Souleymane Ngom, conseiller culturel, vacataire à l’Université de Saint-Louis et consultant, l’art et les artistes sont importants dans la promotion de la souveraineté visuelle et de la représentation positive de la culture. «Tous les artistes luttent pour la souveraineté visuelle. J’ai pris l’exemple très fort des graffitis. Le mouvement hip-hop renferme des talents incroyables. Les graffeurs, qui sont des artistes de la rue, n’ont pas besoin de galeries ou autres, mais sont dans la rue et peignent. Ils montrent leur art, mais avec un contenu où ils déconstruisent les clichés de la réalité de la colonisation. Toutes ces choses négatives que charrie l’histoire qui nous a été imposée, ils les déconstruisent, et ça, c’est très positif. Egalement, tous ceux qui, dans le cadre du graphisme, essaient de montrer des aspects extrêmement positifs qui accompagnent nos événements, qui accompagnent nos actions publicitaires, etc.». M. Ngom indique ainsi que la base de la souveraineté se trouve dans la souveraineté mentale. «Les arts visuels, c’est important. Nous pensons que cette façon de s’affirmer, de transmettre, en utilisant des canaux traditionnels, mais aussi le numérique, est une relation extrêmement fluide avec la notion d’identité et celle de souveraineté. Je vais insister beaucoup plus sur la notion de souveraineté. Les dirigeants de ce pays, depuis qu’ils ont pris le pouvoir l’an dernier, à la suite des élections, ont affirmé que la souveraineté est le maître-mot qui soutient l’agenda national de transformation. Nous pensons, quant à nous, que la base c’est la souveraineté mentale et culturelle. Il faut une souveraineté culturelle qui doit se refléter dans les institutions et dans la manière d’organiser la culture. C’est ce que les pouvoirs publics font aujourd’hui. Et nous estimons que nous pouvons contribuer en éclairant et en participant à la prise de décision dans ce domaine précis», embraie-t-il. En parlant de l’identité dans tout cela, M. Ngom livre sa pensée. «Quand on parle d’identité nationale, d’abord on se réfère à la Constitution du Sénégal, qui parle en premier de souveraineté. Nous sommes un pays souverain. Le Peuple est dépositaire de cette souveraineté. Mais sa traduction en termes de culture et d’art se reflète à travers cette volonté d’enseigner ce que sont les arts visuels, leur relation avec l’identité et la souveraineté. On ne le dira jamais assez, la culture est la base de tout développement parce que c’est elle qui renferme les contenus, les valeurs qui font de nous des personnalités», souligne-t-il. La seule chose à déplorer est l’absence de marché de l’art qui se substitue à un marché occasionnel à chaque fois que la Biennale se tient. Un constat de M. Ngom qui dit qu’il y a un travail à faire dans ce sens pour un marché de l’art, à la fois physique et virtuel. Le panel, modéré par le Pr Babacar Mbaye Diop, directeur de l’Isac, accueillait aussi Aboubekr Thiam, directeur de l’Ecole nationale des arts et métiers de la culture (Enamc). Le Salon des arts visuels, qui a été lancé le 17 juillet dernier, s’achève le 17 août prochain. Des expositions sont à découvrir à la Galerie nationale d’art, ainsi qu’au Centre culturel Blaise Senghor qui accueille l’exposition des femmes artistes.
ambodji@lequotidien.sn
L’article Panel – Souleymane Ngom sur «Art, identité et souveraineté» : «La base c’est la souveraineté mentale et culturelle» est apparu en premier sur Lequotidien - Journal d'information Générale.