L’écosystème des mangroves est menacé par l’urbanisation, l’agriculture, l’aquaculture et la pollution. Pour y faire face face, la direction des aires marines communautaires protégées a lancé la communauté des pratiques sur les innovations et solutions vertes et bleues en Afrique (COPINA). Selon le directeur des aires marines protégées, Colonel Momar Sow, c’est l’heure de vulgariser la stratégie nationale de gestion de la mangrove et de parler de la communauté des pratiques que Enda Ecopop est en train de promouvoir. « Nous, au niveau du ministère, via le projet Aires marines protégées des mangroves financé par l’agence française de développement, nous célébrons cette journée sous deux aspects. Il s’agit d’échanger sur la stratégie, de voir les axes qui ont été définis, les objectifs spécifiques, mais surtout de partager cela avec le public qui n’est pas très au fait de ce qui se passe en termes de gestion des écosystèmes de mangrove », dit-il. Et de poursuivre : »Nous avons effectué une visite sur le terrain et fait des opérations de reboisement à la lagune de Somone ». A l’en croire, il y a une diversité d’acteurs avec des efforts de synergie d’actions, mais reconnaît qu’il reste encore à faire. « Cela fait une trentaine d’années que les gens reboisent, qu’il y a beaucoup d’actions sur la recherche, sur les bénéfices pour les communautés, mais aussi sur les stratégies, surtout de financement », fait-il savoir. Cette rencontre a permis de discuter des aspects de crédit carbone, où la direction des aires marines. communautaires protégées, se positionne à travers un standard de valorisation. « Mais, la part des communautés reste encore à être produite et c’est là-bas où on attend les acteurs qui sont en train d’appuyer les communautés, les ONG, etc., pour que cette bataille, aux côtés de l’État qu’on puisse la gagner sur l’international », indique-t-il. De son avis, des efforts ont été faits avec beaucoup de massifs de mangroves qui sont au niveau des aires marines protégées. « Donc cette protection assure une bonne cohérence et de survie de cet écosystème. Mais il reste encore à mobiliser un peu plus les acteurs pour une cohérence, surtout dans les aires marines », soutient-il.
Pour le chargé de programme à ENDA ECOPOP, Djibril Mangane, leur structure a répondu à lappel de la direction des aires marines communautaires protégées à venir accompagner la mise en oeuvre de la stratégie nationale de gestion de la mangrove en élaborant le projet alliance concertée des organisations de la société civile pour un espace civique transformateur et durable en faveur de l’action climatique. « Dans ce projet, nous avons une composante communauté de pratique qui sera un espace d’apprentissage mutuel entre les différents acteurs à la fois les scientifiques, les organisations de la société civile, les chercheurs, les journalistes, les communautaires et le secteur privé », dit-il. Et de renchérir : »La première phase pilote est de six mois de juillet à décembre 2025 pour voir l’évolution ça évolue et une deuxième phase où on le cale à 2027 qui sera une année marquée par deux événements forts, la fin de la stratégie où il faut ce qu’on a pu faire en termes d’action pour répondre aux trois axes stratégiques ». Selon lui, il s’agit de préparer le congrès mondial des aires marines protégées impact 6 qui aura lieu du 22 au 26 mars 2027 au Sénégal.