Dans son rapport publié ce mercredi, Amnesty estime qu’entre mars 2021 et juin 2023, au moins « 56 personnes ont été tuées dans le cadre d’opérations de maintien de l’ordre lors de manifestations, et un millier d’autres au moins ont été blessées ». En juin, lors des violentes manifestations qui ont eu lieu à Dakar et à Ziguinchor à la suite de la condamnation d’Ousmane Sonko pour « corruption de la jeunesse », des policiers et des hommes armés en civil agissant parfois de concert ont tiré à balles réelles, tuant au moins 29 personnes et en blessant au moins 390, selon la Croix-Rouge sénégalaise.
Concernant les droits des femmes et des filles, Amnesty International rappelle que code de la famille conférait toujours la « puissance paternelle et maritale » aux hommes uniquement et désignait le père en tant que chef de famille, ce qui privait les femmes de droits et d’autorité sur leur ménage et leurs enfants. L’article 111 du Code de la famille fixait l’âge minimum légal pour contracter un mariage à 16 ans pour les filles contre 18 ans pour les garçons, privant ainsi les filles du droit à l’égalité dans le mariage.
Ainsi, des recommandations ont été formulées pour tendre vers une réforme des lois et des règles en matière d’usage de la force, notamment des armes à feu lors des opérations de maintien de l'ordre. Elles doivent être mises en conformité avec les normes et standards internationaux. L’organisation, dans son rapport, propose également des réformes de la justice conformément aux recommandations faites par la commission nationale de réforme des institutions en 2013. Sans oublier l’adoption du code de l’enfant et de la loi portant statut des écoles coraniques qui doit être une priorité du nouveau gouvernement et le renforcement des ressources destinées aux programmes de protection de l’enfance.
www.dakaractu.com