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on - Thu at 1:15 PM -
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Un banquier qui finit en politique, ça ne donne rien de bon apparemment… Alassane Dramane Ouattara, ADO pour les branchés, briguera un, euh, quatrième mandat à quatre-vingt-deux ans, quelques jours après la candidature de Paul Biya, quatre-vingt-douze ans, qui va à l’assaut d’un huitième mandat après quarante-deux ans de magistères.
Pourquoi toussez-vous ?
Le cas de Téodoro Obiang Nguéma de Guinée Équatoriale devrait venir s’y ajouter sous peu : il est en poste depuis 1979, soit quarante-six ans de présidence en six élections précédées d’une décennie où il doit réfléchir à la tentation du pluralisme démocratique et la confection d’un code électoral. Avec Sassou Nguesso, quatre-vingt-deux ans, qui boucle quarante-et-une années de pouvoir avec un trou de cinq ans, c’est le carré d’as des papys qu’on a.
L’Union africaine devrait prévoir un service de gériatrie dans son siège…
Après mûres réflexions, le sens viscéral du devoir force le président sortant ivoirien à enjamber allègrement la parole donnée : à une autre ère, il jure de ne s’en limiter qu’à deux mandats. Mais vous savez, comme l’explique à l’époque si bien Birame Soulèye Diop, son candidat a le mauvais goût de rendre l’âme juste avant la présidentielle, le forçant à se présenter à une troisième magistrature suprême.
Y a pas que des bonnes nouvelles apparemment en Côte d’Ivoire : un comité des Nations-Unies somme l’État ivoirien de remettre Tidiane Thiam, candidat du PDCI, comprenez donc, l’héritier de Félix Houphouët-Boigny, dans le jeu électoral, fissa. Ouattara doit comprendre mieux que personne ce que signifie le soutien de l’opinion internationale : c’est elle qui l’installe au pouvoir quand Gbagbo traîne des pieds avant de reconnaître les résultats du scrutin qui lui est fatidique.
Chienne de vie !
Moustapha Diakhaté et Bachir Fofana recouvrent leur liberté après avoir été condamnés à des peines légères. Les juges ont pu délibérer en l’absence des greffiers qui persistent et signent.
Tout ça pour ça…
L’affaire « Kocc Barma » continue de défrayer la chronique. Et dire qu’on est bien loin de son épilogue. Sur les réseaux sociaux, les commentateurs se déchaînent : ça multiplie les propositions de tortures, d’humiliations, de peines carcérales extrêmes à l’encontre d’El Hadj Babacar Dioum… Il y a pratiquement dix-huit millions de juges pour le procès de ce condamné d’avance. Il aurait détruit des vies, poussant même selon les légendes urbaines, une femme au suicide et le cynisme à demander une rançon pour la retirer de son site.
Une seconde arrestation d’un présumé complice d’El Hadj Babacar Dioum, un dénommé El Hadj Assane Demba relance l’affaire. L’émoi est à son comble lorsque Mame Boye Diao, titulaire d’un bracelet électronique, se voit convoqué par la brigade de cybersécurité.
Fausse alerte apparemment, El Hadj Assane Demba est son informaticien. On peut ranger les couteaux dans leurs fourreaux ?
Les Sénégalais se découvrent avec cette affaire des vertus que j’avoue ignorer jusque-là : nos compatriotes sont devenus vertueux jusqu’à la pudibonderie, soucieux de la protection de la vie intime de l’autre, bienveillants, sauf avec ce monstre de Kocc. Jamais ils ne médisent de leurs voisins ou collègues, ni ne débattent de la vie privée ou intime des autres. Quant à détruire des vies… Vous imaginez-vous un vrai Sénégalais dénicher un marabout pour lui demander de nuire à autrui à grands frais, sous prétexte qu’il lui bouche l’horizon ? Ça va du vœu pieu de lui faire perdre son emploi, le ruiner ou briser son ménage en le rendant impuissant, quand il ne s’agit pas de le rendre fou, ou de lui provoquer un accident mortel.
L’éventail de nos charlatans est illimité.
C’est officiel, le Premier ministre Ousmane Sonko compte présenter le vendredi 1er août 2025 un plan de redressement censé tirer notre pays du mauvais pas dans lequel il se trouve. Description de l’état des lieux : un pays déclaré en ruines, des chiffres dits truqués, des bailleurs de fonds soupçonneux, des chantiers du BTP aux arrêts, le parquet financier qui distribue généreusement des bracelets, les amis traditionnels qui plient bagages, des nouveaux amis en treillis qui ont mieux à faire que nous aider à bâtir notre pays, parce qu’eux-mêmes voient le leur s’écrouler sous les coups de boutoir du djihadisme sahélien.
Bref, il y a de quoi retenir son souffle jusque-là, avant de pousser un retentissant soupir de soulagement ? Pour bien moins que ça, on commencerait à ne plus y croire…
On rembobine ?
Depuis le 02 avril 2024, passés les premiers émois, ça s’enchaîne : après le « Projet » mûri une décennie durant, symbolisé par un pavé devenu introuvable intitulé Solutions, conçu par quatre mille cadres et défendu à grands coups de déclarations fracassantes, de cocktails molotov, de lance-pierres et dont la poussive rédaction peine à s’achever, et le cri de guerre « Djoub, Djoubal, Djoubanti », on a droit à un « Référentiel 2050 » avec Victor Ndiaye aux manettes. Le show se tient au CICAD devant un parterre conquis à l’avance par la robustesse du baobab qui résume cette géniale trouvaille. Aux dernières nouvelles, le magicien du défunt PSE a jeté la baguette dans cette nouvelle affaire pour se consacrer à des activités moins déprimantes.
Et donc, en droite ligne de ce qui précède, puisqu’il y a manifestement sortie de route dans la gouvernance par manque d’autorité, entre autres, le vénéré meilleur Premier ministre de tous les temps décide de prendre le taureau par les cornes et lancer l’assaut contre le sous-développement.
Ce grand oral se passera au Grand Théâtre, en présence du chef de l’État.
Apparemment, les deux « amis » se sont rabibochés, même si quelques salves persistent via les réseaux sociaux, en provenance principalement de Bougar Diouf, membre de la Coalition Diomaye Président. La nouvelle coqueluche des plateaux de télé s’en donne à cœur joie et balance sur les coulisses de l’élection de Bassirou Diomaye Faye. Si l’on en croit le nouvel opposant à Ousmane Sonko, derrière le slogan « Diomaye môy Sonko », les accolades et les sourires de façade, la confiance ne règne alors pas vraiment.
Le vénéré Premier ministre ferait bien de lui trouver une planque douillette avant que ça ne dégénère ?
Dans le camp PASTEF, la nouvelle cible est le Conseil constitutionnel qui a l’outrecuidance de renvoyer une deuxième fois en moins d’un trimestre Amadou Bâ à ses chères études de droit. Les déroutes juridiques du camp PASTEF se suivent sans se ressembler. Cette affaire du Conseil constitutionnel qui retoque encore les propositions de PASTEF ne restera pas sans Sweet.
Que font donc Maître Ngagne Demba Touré et Ngouda Mboup ?
Ce n’est pas pour chercher inutilement la petite bête mais en cet instant solennel où le vénéré Premier ministre délivre le peuple de ses angoisses existentielles, quel temple se prête mieux à l’exercice que l’Assemblée nationale, devant les représentants légitimes des Sénégalais, toutes tendances confondues, qui ne manqueront certainement de demander des éclaircissements, poser les débats ou même donner leurs divers avis ? Ou alors, lorsque ça existe dans le dispositif institutionnel, un Conseil économique et social, face aux acteurs de l’économie et aux animateurs de la vie sociale qui ne manqueront pas de jeter leur grain de sel dans la soupe ?
Concernant la symbolique, pour ce coup-ci, il faudra encore repasser…
Trêve de chichis et rendez-vous donc au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose : on va sans doute y redresser la cinquième lombaire défaillante de notre économie.
L’article Sénégalaiseries Par Ibou Fall : redresser les lombaires défaillantes de notre économie est apparu en premier sur Sud Quotidien.