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L’association des femmes greffières du Sénégal (AFGS) a tenu samedi 12 juillet sa première assemblée générale ordinaire quelques mois après sa création. Ce conclave dont le thème a porté : le leadership féminin au service du greffe », vise à renforcer la gouvernance de l’association axée sur la place centrale du leadership féminin dans l’évolution du greffe et de l’appareil judiciaire. A cette occasion, Me Marie Rose Touré Kane, présidente AFGS, notant une représentation limitée des femmes dans le corps du greffe, a plaidé pour accès équitable aux postes de responsabilités.
Présidente de l’association des femmes greffières du Sénégal (AFGS), Me Marie Rose Touré Kane a déclaré que « Notre pays a connu des progrès dans la présentation des femmes dans le secteur judiciaire. Aujourd’hui le nombre de femmes magistrats, avocates, Greffières, de juristes, responsables d’institutions judiciaires, incarnant l’excellence la rigueur, l’intégrité et la probité a augmenté. »
Cependant, malgré le rôle incontournable qu’elle joue depuis l’indépendance dans le système judiciaire, « force est de constater que le leadership féminin dans le secteur judiciaire bien que présent mais fait face à des défis de représentation et de promotion », a-t-elle souligné.
En ce qui concerne le corps des greffiers, les statistiques produit par le récent audit, ont fait état de 391 hommes contre 81 femmes réparties dans les catégories greffiers et administrateurs de greffe.
En vue de refléter la place des femmes dans la société Sénégalaise, « L’accès équitable aux postes de responsabilités et la lutte contre les stéréotypes de genres sont des enjeux importants pour une grande inclusion des femmes dans le leadership judiciaire, a plaidé la présidente de l’AFGS, qui considère la présence de la femme comme un impératif dans le secteur de la justice. « on a tenu à faire cette différence-là, parce que les femmes ne revendiquent pas cette posture-là mais cette posture est devenue une nécessité », a-t-elle expliqué.
Le choix du thème : s’explique par la présence des femmes dans ce corps qui depuis les indépendances, constitue un corps incontournable dans le système judiciaire.
L’AFGS en a profité également de ce conclave pour magnifier le leadership féminin dans le secteur judiciaire et offrir de l’exemple. A cet égard, un hommage appuyé a été rendu à quelques figures emblématiques aussi bien au sein de la magistrature qu’au niveau du Greffe mais également comme la procureure générale, Mme Dior Fall Sow, de l’avocate Me Aïssata Tall Sall, ancienne ministère de la justice et garde des Sceaux, des Gréffières, Me Maguette Mbengue, Me Ndeye Marème Diop qui ont tenu des mains de maitres les plus hautes juridictions du pays.
Seules 20% de femmes dans l’effectif des greffes au Sénégal
Présente à cette rencontre, Pr Amsatou Sow Sidibé, présidente de la Commission nationale des Droits de l’Homme du Sénégal (CNDH), a pour sa part trouvé « réglable que les femmes soient sous représentées dans les fonctions de Greffier. Je pense vous 20% de l’effectif. »
Pire encore, poursuit la militante des droits humains, « on observe une responsabilisation limitée des femmes greffières avec seulement neuf femmes sur cent (9/100) qui occupent des postes de cheffes de Greffe. Les femmes restent minoritaires dans un corps de métier considéré comme stratégique », a-t-elle déploré, soutenant que « La thématique choisie sonne comme une mobilisation pour promouvoir la présence féminine dans le Greffe ainsi que dans d’autres métiers du droit. »
A cet égard, elle interpelle le directeur de cabinet du ministre de la justice présent à cette occasion pour la prise en compte de cet aspect de mobilisation. « Parce que cela permettra de dépasser les obstacles socioculturels et les pratiques institutionnelles qui freinent la progression des femmes vers des postes de décisions et par ricochet, l’efficacité de la justice », a indiqué la présidente de la commission nationale des droits de l’homme au Sénégal (CNDH).
Prenant la parole à son tour, Doudou Cissé Diouf, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, rappelant les avancées notables faites par le Sénégal en matière de genre et de parité, estime que « nous devons aller loin. » Dans ce cadre a-t-il indiqué, « Il est temps que les femmes que davantage de femmes reviennent à des fonctions de directions et participent à l’élaboration des réformes, soient présentent dans les instances de décisions, car aucune réforme judiciaire équitable, moderne et efficace.
A ce point précis, il a fait aussi de l’engagement du ministre de la justice « à œuvrer pour le renforcement des capacités des greffières à travers la formation continue et spécialisée, la promotion du genre dans les nominations aux postes de responsabilité au sein des juridictions et services rattachés… »
L’AFGS en a profité également de ce conclave pour magnifier le leadership féminin dans le secteur judiciaire et offrir de l’exemple. A cet égard, un hommage appuyé a été rendu à quelques figures emblématiques aussi bien au sein de la magistrature qu’au niveau du Greffe mais également comme la procureure générale, Mme Dior Fall Sow, de l’avocate Me Aïssata Tall Sall, ancienne ministère de la justice et garde des Sceaux, des Gréffières, Me Maguette Mbengue, Me Ndeye Marème Diop qui ont tenu des mains de maitres les plus hautes juridictions du pays.
Ousmane GOUDIABY
L’article Sous-représentation des femmes dans le corps des Greffes : l’AFGS plaide pour un accès équitable aux postes de responsabilités est apparu en premier sur Sud Quotidien.