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La Cour d’appel de Casablanca a entendu, vendredi dernier, les plaidoiries des avocats dans l’affaire très médiatisée de Hassan Tazi, chirurgien esthétique de renom, et de ses complices. L’avocate de la défense, Fatimaezzahra Ibrahimi, a intensément contesté les preuves utilisées lors de l’enquête préliminaire et a réaffirmé l’innocence de sa cliente, Mounia Benchekroun, épouse de Hassan Tazi et ancienne collaboratrice de la clinique.
Dans sa plaidoirie, Ibrahimi a vivement critiqué les procédures menées par la police judiciaire, les qualifiant de « non conformes » et remettant en cause leur légitimité. « La police judiciaire est-elle devenue un fabricant de preuves ?« , a-t-elle interrogé, soulignant que l’enquête ne reposait sur aucune base juridique valable. Selon elle, ces procédures illégales ne pouvaient pas être prises en compte par la cour, qui doit fonder sa décision uniquement sur des éléments « légaux et corrects« . L’avocate a également demandé la nomination d’un expert agréé par la cour pour clarifier certains faits encore flous dans le dossier.
Le cœur de la défense réside dans l’argument selon lequel l’activité médicale des cliniques privées ne peut être assimilée à une activité commerciale. « Les documents médicaux ne sont pas des documents commerciaux« , a précisé l’avocate, estimant que les poursuites contre sa cliente, accusée de manipulation de factures, n’avaient aucun fondement légal. En effet, Mounia Benchekroun n’est ni médecin, ni membre du personnel administratif de la clinique en question, ce qui rend les accusations contre elle encore plus contestables.
La question de la nature des soins fournis par la clinique a également été soulevée. Fatimaezzahra Ibrahimi a rappelé que, selon les déclarations du Tazi, sa clinique était un refuge pour les patients refusés par les hôpitaux publics, offrant des soins dans un cadre solidaire et non frauduleux. L’avocate a insisté sur le fait que les honoraires médicaux sont établis par un accord direct entre le médecin et le patient, sans intervention de parties extérieures.
En ce qui concerne l’accusation de traite des êtres humains, Ibrahimi a souligné qu’aucun élément du dossier ne permettait de soutenir cette grave accusation. Elle a demandé l’écartement d’un rapport de première instance qui, selon elle, ne remplissait pas les conditions légales pour fonder un jugement pénal. La défense a insisté sur le fait que la décision de renvoi émise par le procureur était fondée sur des éléments « non encadrés légalement« , ce qui, pour elle, compromet la validité de toute procédure.
Ainsi, l’avocate a affirmé avec fermeté l’innocence de sa cliente, et a accusé le tribunal de première instance d’avoir rendu son jugement sur une base juridique incorrecte. « Cette décision a conduit à une injustice, non seulement pour ma cliente, mais pour l’ensemble des accusés« , a-t-elle déclaré, réclamant ainsi l’annulation du jugement et l’acquittement de Mounia Benchekroun.
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