Les manœuvres militaires African Lion, organisées par le Maroc et les États-Unis du 12 au 23 mai prochain, illustrent la solidité des liens stratégiques unissant les deux pays. Déployées sur plusieurs sites du Royaume, ces exercices traduisent une convergence d’intérêts sur les grands enjeux de défense et de stabilité dans la région.

Les manœuvres militaires « African Lion », organisées conjointement par les Forces armées royales et leurs homologues américaines, reviennent sur le devant de la scène à l’occasion de leur 21e édition, prévue du 12 au 23 mai prochain. Elles se dérouleront dans plusieurs villes marocaines, dont Agadir, Tan-Tan, Tiznit, Kénitra, Ben Guerir et Tifnit.

Ces exercices militaires illustrent la profondeur des relations stratégiques unissant le Maroc et les États-Unis, deux alliés de longue date.

Ces manœuvres s’inscrivent, d’après le professeur de relations internationales à l’Université Mohammed Ier d’Oujda, Khalid Chiat, dans un contexte marqué par une consolidation notable des liens entre Rabat et Washington. Le professeur rappelle à cet égard que la position américaine sur la question du Sahara marocain reste constante, avec une réaffirmation de la reconnaissance de la souveraineté marocaine et un appui à l’initiative d’autonomie comme solution réaliste à ce différend.

À cela s’ajoutent des échanges économiques en hausse, ainsi qu’un renforcement continu de la coopération sécuritaire et militaire. Selon lui, tout cela confère au Maroc un statut de partenaire stratégique privilégié des États-Unis.

M. Chiat estime par ailleurs que les manœuvres « African Lion » sont devenues un levier clé de cette coopération bilatérale. Il souligne que les États-Unis placent leur confiance dans le Maroc pour construire un système de sécurité et de défense dans l’espace atlantique, en ligne avec la vision tracée par le Roi Mohammed VI pour cette façade.

Le professeur de relations internationales met également en lumière une convergence d’une convergence stratégique entre les deux pays, nourrie par une analyse partagée des menaces pesant sur la région. L’intérêt croissant d’un nombre toujours plus important de pays pour ces manœuvres confirme selon lui le rôle central du Maroc dans cette architecture sécuritaire.

Pour sa part, le professeur de droit international à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech et directeur du Groupe de recherche en relations internationales et gestion des crises, Idriss Lagrini, insiste sur la dimension stratégique de ces exercices. Il rappelle que « African Lion », l’un des plus grands exercices militaires d’Afrique, est organisé sans interruption depuis 2007, accumulant une expérience précieuse.

Il estime que ces manœuvres témoignent de la confiance accordée au Maroc en matière de maintien de la paix et de sécurité au niveau international. Elles illustrent aussi l’évolution des capacités militaires du Royaume et l’expertise acquise par ses Forces armées royales au fil des années.

Et M. Lagrini d’’ajouter dans une déclaration à Hespress que ces exercices mettent en évidence le rôle croissant de l’institution militaire marocaine sur les scènes régionale et internationale. Le Maroc y tire profit de la participation régulière de nombreuses armées partenaires.

Le professeur de droit international souligne aussi que la diversité des armées impliquées offre une opportunité précieuse d’échange d’expertises, notamment dans les domaines techniques, de la lutte contre le terrorisme et d’autres risques transnationaux.

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