L’Agence du bassin hydraulique de Sebou a dévoilé un programme et détaillé visant à garantir l’approvisionnement en eau potable des populations, en s’appuyant sur les ressources des barrages relevant de son périmètre territorial. Ce plan inclut des prévisions précises concernant les volumes d’eau mobilisables, les échéances fixées pour assurer la distribution, ainsi que les zones bénéficiaires de ces ressources vitales.

Parmi les infrastructures majeures de ce dispositif figure le barrage Idriss Ier, appelé à jouer un rôle central dans cette stratégie. Il est prévu qu’il fournisse 30 millions de mètres cubes d’eau en 2025, puis 50 millions en 2026. Ce barrage alimentera les villes de Fès et Meknès, ainsi que les zones rurales environnantes, et ce jusqu’à fin mars 2027.

Autre pilier de ce programme, le barrage Al Wahda devrait répondre à une demande estimée à 600 millions de mètres cubes à l’horizon de juin 2026, puis à 21,6 millions de mètres cubes supplémentaires d’ici mars 2027. Ces volumes seront acheminés dans le cadre du projet de transfert d’eau destiné à renforcer l’approvisionnement de l’axe Rabat–Casablanca. Les villes de Oulad Ayad (anciennement village de Ba Mohamed) et les zones rurales voisines en bénéficieront également.

De son côté, le barrage Al Kansera sera mobilisé pour fournir 17 millions de mètres cubes d’eau à destination des villes de Khémisset, Tiflet et des localités rurales avoisinantes, et ce jusqu’en mars 2027. Le barrage de Bab Louta viendra en appui avec un apport de 9 millions de mètres cubes, destiné à la ville de Taza et à son arrière-pays rural, jusqu’en septembre 2026.

Le programme prévoit également la mobilisation du barrage de Bouhouda, qui assurera un volume de 4,8 millions de mètres cubes pour alimenter la ville de Taounate et les zones rurales alentour jusqu’à mars 2027. Une contribution équivalente est attendue du barrage de la Sahla, au bénéfice de la même région et pour la même période. Enfin, le barrage d’Assfalou permettra de mobiliser 4,5 millions de mètres cubes à destination du monde rural, également à l’horizon de mars 2027.

Ce programme s’inscrit dans une démarche globale de l’Agence du bassin hydraulique de Sebou pour renforcer la sécurité hydrique du territoire et garantir la continuité de l’approvisionnement en eau potable. Une initiative d’autant plus cruciale dans un contexte marqué par les effets du changement climatique et par une pression croissante sur cette ressource essentielle.

Pour Ayoub El Arraqi, chercheur spécialisé en climat et en sécurité hydrique, ce programme témoigne d’un effort significatif de l’Agence pour répondre aux besoins en eau potable dans une région à la fois vaste sur le plan géographique et hétérogène sur le plan démographique.

Dans une déclaration à la presse, Al Araqi a salué le choix stratégique d’un recours combiné à plusieurs barrages pour sécuriser les ressources hydriques, un choix d’autant plus pertinent face aux défis climatiques majeurs que connaît le Royaume, à commencer par la récurrence des années de sécheresse et la baisse continue des précipitations.

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