Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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La crise sociale qui secoue Air Canada s’est amplifiée, les hôtesses et stewards de la compagnie nationale ayant choisi de maintenir leur grève malgré une décision de justice déclarant leur mouvement illégal. Depuis samedi, près d’un demi-million de voyageurs ont vu leurs vols annulés ou retardés, paralysant l’un des principaux réseaux aériens du pays.
Environ 10.000 agents de bord ont quitté leurs postes au cours du week-end pour réclamer une hausse salariale et la reconnaissance du temps de travail non rémunéré, notamment celui passé au sol pendant les phases d’embarquement. Face à la montée de la contestation, le gouvernement canadien est intervenu rapidement, invoquant la section 107 du Code du travail pour suspendre la grève et imposer un arbitrage obligatoire entre les deux parties.
Loin de se plier à cette injonction, le syndicat des agents de bord a décidé de braver la décision du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), l’organe de régulation chargé du dossier. Les dirigeants syndicaux dénoncent une atteinte directe au droit de grève et accusent Air Canada d’ignorer depuis des mois leurs revendications légitimes.
« Si Air Canada pense que ses avions redécolleront aujourd’hui, elle se trompe lourdement », a martelé Mark Hancock, président du Syndicat canadien de la fonction publique. Sa collègue Candace Rennick a renchéri en accusant les entreprises les plus rentables, dont Air Canada, d’imposer des “salaires de misère” et de refuser toute reconnaissance du travail invisible accompli par le personnel de cabine.
Pour le Premier ministre Mark Carney, qui s’est exprimé pour la première fois sur ce conflit, la situation est « décevante » après huit mois de négociations sans issue. Tout en rappelant le rôle crucial des hôtesses et stewards pour la sécurité des passagers, il a appelé à une rémunération plus juste. Mais il a également insisté sur l’urgence de rétablir le trafic aérien, alors que des centaines de milliers de Canadiens et de visiteurs sont impactés.
Cette intervention politique, saluée par les milieux d’affaires, est en revanche perçue comme une dérive dangereuse par de nombreux spécialistes du droit du travail. Certains estiment que la section 107, utilisée par le gouvernement, n’est pas adaptée à ce cas précis puisqu’elle vise des grèves prolongées et sans perspective de résolution. Pour Rafael Gomez, professeur à l’Université de Toronto, « c’est un usage contestable qui risque de créer un précédent inquiétant en matière de libertés syndicales ».
La tension autour de ce conflit s’ajoute à un climat économique déjà fragilisé par la guerre commerciale avec les États-Unis, qui affecte lourdement les secteurs stratégiques de l’automobile, de l’acier et de l’aluminium. Le Conseil canadien des affaires, représentant les plus grandes entreprises du pays, redoute que l’arrêt des vols n’occasionne « un préjudice immédiat et considérable » pour l’ensemble de l’économie nationale.
Alors que la grève entre dans son troisième jour, une issue rapide semble peu probable. Entre la détermination du personnel navigant et la fermeté des autorités, le bras de fer illustre la difficulté à concilier impératifs économiques et droits syndicaux dans un secteur aérien déjà fragilisé par la conjoncture internationale.
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