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Dans le cadre de son suivi de la situation des victimes du séisme d’Al Haouz, la ligue Marocaine de la Citoyenneté et des Droits de l’Homme (LMCDH) a vivement critiqué la gestion défaillante du processus de reconstruction, ainsi que l’enchevêtrement bureaucratique, appelant à l’ouverture d’une enquête indépendante et transparente pour déterminer les raisons du retard dans l’acheminement des aides humanitaires.
Entre caprices climatiques, retombées du séisme et tergiversation des parties prenantes, les sinistrés sillonnent. Dans son rapport annuel sur la situation des droits de l’homme au Maroc pour l’année 2024, la LMCDH a indiqué que les autorités avaient fait l’objet de vives critiques de la part des militants des droits humains et des organisations de la société civile, en raison du « retard considérable dans la distribution de l’aide d’urgence« . De nombreuses victimes ont ainsi souffert pendant plusieurs jours du manque criant de ressources essentielles, et l’absence d’une indemnisation équitable pour les familles touchées a aggravé la situation, aucune aide financière suffisante n’ayant été octroyée pour la reconstruction des habitations détruites.
L’association a mis en évidence ce qu’elle considère comme “une gestion chaotique de la reconstruction”, entachée par une bureaucratie excessive et l’exclusion de certaines populations de l’assistance, ce qui a entraîné des retards dans la réalisation des projets de logements. Elle a également déploré « l’absence de transparence dans la gestion des aides« , aucune information fiable n’ayant été communiquée concernant la distribution des fonds et des aides internationales.
La LMCDH a relevé plusieurs problèmes en lien avec les droits humains dans le contexte du séisme, notamment la « réaction tardive« , puisque certaines zones sinistrées ont été privées de secours dans les délais nécessaires. Elle a aussi déploré la « violation du droit à un logement décent« , de nombreuses familles étant encore contraintes de vivre dans des abris temporaires, sans garantie d’une solution pérenne.
Soucieuse du sort des sinistrés, la LMDH a insisté sur « l’insuffisance des compensations pour les victimes« , ce qui a accru la souffrance des populations vulnérables, en particulier dans les zones montagneuses, et a critiqué « l’exclusion de la société civile des opérations de secours et de reconstruction« , certaines associations de défense des droits humains étant évincées des interventions humanitaires.
Ainsi, la LMCDH a donc appelé à « la mise en place d’une enquête indépendante et transparente sur le retard des aides humanitaires et la gestion défaillante de l’opération de secours« , tout en insistant sur l’urgence d’accélérer les efforts de reconstruction, d’associer les populations touchées à l’élaboration des plans et à la définition des priorités, et de garantir une indemnisation juste et transparente pour toutes les familles affectées.
Intitulé « Les droits de l’homme au Maroc : Entre engagements et violations« , le rapport a souligné l’urgence d’impliquer la société civile dans les processus d’aide et de reconstruction, afin d’assurer l’intégrité et l’efficacité des interventions, tout en appelant à une meilleure préparation aux catastrophes naturelles grâce à un plan national d’urgence fondé sur une réponse rapide et efficace. Il a également préconisé la publication de rapports réguliers sur la distribution des aides internationales et la gestion du budget alloué à la reconstruction, afin d’assurer une véritable transparence et responsabilité.
La LMCDH a conclu que le séisme d’Al Haouz avait mis en lumière de « graves défaillances dans la gestion des catastrophes naturelles au Maroc« , soulignant que la lenteur de la réaction et la faiblesse des mesures gouvernementales ont aggravé les souffrances des victimes. Malgré l’aide internationale et les prêts accordés, de nombreux sinistrés continuent d’affronter des conditions de vie difficiles, en raison de la lenteur du processus de reconstruction et du manque de transparence dans la gestion des ressources.
Elle a recommandé d’adopter une approche nouvelle, fondée sur la responsabilité, la transparence et la participation communautaire, pour garantir les droits des victimes et éviter la répétition de ces erreurs dans l’avenir. La protection des droits en période de crise exige une véritable volonté politique et des actions concrètes pour assurer une vie digne aux citoyens après la catastrophe.
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