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Après le drapeau blanc brandi par Abdelmadjid Tebboune, la France et l’Algérie ont choisi, ce début de semaine, de relancer une relation bilatérale que des tensions palpables ont mise à mal durant près de huit mois. Pour les observateurs aguerris, ce rapprochement apparaît comme une soumission d’Alger, motivée par la peur d’un isolement diplomatique croissant.
Lors d’un échange téléphonique lundi, Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune ont formalisé un retour à la coopération, émergeant ainsi d’un climat de frictions aggravées par de nombreux facteurs. Cette crise a été largement catalysée par le soutien de Paris à la marocanité du Sahara, un coup sévère pour le régime algérien déjà sensible.
Dans un communiqué conjoint, Macron a « réitéré sa confiance dans la clairvoyance du président Tebboune et appelé à un geste de clémence et d’humanité » envers l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné jeudi à cinq ans de prison ferme.
« Les deux chefs d’Etat ont réitéré leur volonté de renouer le dialogue fructueux qu’ils avaient consacré avec la déclaration d’Alger d’août 2022 lors de la visite du président Macron et qui s’était traduit par des gestes forts en matière mémorielle », a indiqué la même source.
Et d’ajouter : « Ils sont convenus que la force des liens – en particulier humains – unissant la France et l’Algérie, les intérêts stratégiques et de sécurité respectifs des deux pays, les défis et crises auxquels l’Europe, la Méditerranée et l’Afrique étaient confrontées, exigeaient le retour à ce dialogue d’égal à égal », insistant sur « l’ambition commune d’une relation ambitieuse, sereine et respectueuse des intérêts de chacun ».
Les deux présidents ont ainsi convenu d’une reprise immédiate de la coopération sécuritaire. En parallèle, la question migratoire, qui se trouve au cœur des tensions exacerbées de ces dernières semaines, doit également être « immédiatement réinitiée ».
D’après le communiqué, le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, se rendra prochainement à Alger, « afin de donner rapidement à la relation bilatérale l’ambition que les deux chefs d’Etat souhaitent lui conférer », sans toutefois déterminer de date précise. Une rencontre future entre les deux présidents a été convenue, bien que les détails de cette réunion restent encore nébuleux.
Rappelons-le, les deux grands hommes n’ont pas réussi à se croiser il y a environ deux ans, une visite de Tebboune à Paris, initialement programmée pour 2023, étant repoussée à maintes reprises, avant d’être finalement annulée pour des raisons « purement administratives ».
Il serait bon de préciser que cette main algérienne tendue et cette soumission apparente s’inscrivent dans un contexte où les manœuvres d’Alger ont lourdement échoué à exercer la moindre pression sur une France résolue. Plutôt que de se plier aux caprices d’une junte militaire entourée de promesses poudreuses, Paris a choisi de raffermir sa posture face à un régime de Chengriha en quête de complexité gratuite.
La situation s’est encore détériorée avec l’arrestation de Boualem Sansal, dont les déclarations, relayées par un média, ont été perçues comme une atteinte à « l’intégrité du territoire algérien ». Les relations bilatérales ont, à ce stade, atteint un paroxysme tragique, surtout avec l’attentat de Mulhouse, ayant fait un mort le 22 février. Cet acte de violence a été perpétré par un Algérien dont les demandes de réadmission avaient été systématiquement rejetées par les autorités algériennes.
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