L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, appréhendé le 16 novembre à l’aéroport d’Alger, a été entendu par le parquet antiterroriste et placé sous mandat de dépôt, selon l’AFP qui cite les déclarations de son avocat, François Zimeray, ce mardi 26 novembre.

Sansal, âgé de 80 ans, est détenu en vertu de l’article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne les atteintes à la sûreté de l’État. François Zimeray a dénoncé une mesure grave contre un écrivain pour ses écrits, quels que soient les différends ou sensibilités invoqués.

Il a également rappelé la stature de Boualem Sansal, reconnu comme une figure majeure de la littérature francophone, engagé contre l’obscurantisme et en faveur de la démocratie.

Selon le journal Le Monde, l’arrestation de Sansal pourrait être liée à des déclarations faites au média Frontières, associé à l’extrême-droite. Dans cet entretien, il aurait affirmé que le Maroc a été amputé de territoires au profit de l’Algérie durant la colonisation française.

Cette interprétation serait perçue par Alger comme une atteinte à l’intégrité nationale, une accusation sensible et sévèrement réprimée dans le pays.

Lauréat du Grand Prix de la francophonie de l’Académie française en 2013 et du Grand Prix du roman de l’Académie française en 2015, Boualem Sansal semble donc avoir été arrêté pour avoir exprimé des opinions qui dérangent en Algérie.

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