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Le Programme National des Déchets Ménagers (PNDM) a atteint un taux d’exécution de 96%. Toutefois, les résultats obtenus demeurent en deçà des objectifs qui avaient été fixés, a dévoilé le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit.
En effet, le PNDM a permis de réaliser des avancées significatives, avec un taux de collecte et de nettoyage atteignant 96%, contre seulement 44% en 2008. Cette amélioration notoire est le résultat de l’établissement de 122 contrats de gestion déléguée des déchets, englobant l’ensemble des villes marocaines, en mettant particulièrement l’accent sur les agglomérations de taille grande et moyenne, a souligné le ministre lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants.
Selon Laftit, le taux de mise en décharge a atteint 63%, en nette augmentation par rapport aux 11% observés précédemment. Cette avancée est attribuée à l’instauration de 23 sites d’enfouissement contrôlés, bénéficiant à près de 180 communes, ainsi qu’à la réhabilitation et la fermeture de 67 décharges informelles. En revanche, le taux de réutilisation, de recyclage et de valorisation des déchets ménagers reste préoccupant, n’atteignant que 8%.
Bien que les avancées enregistrées soient notables, les résultats demeurent en deçà des objectifs escomptés, particulièrement en matière de réhabilitation et de fermeture des décharges non réglementées, ainsi que de valorisation des déchets, a-t-il déploré. Le responsable a fait savoir que cela s’explique par diverses contraintes, telles que les difficultés d’accès aux terrains nécessaires et les réticences des communautés vivant à proximité des centres d’enfouissement et de valorisation. De plus, les ressources financières limitées des collectivités locales face aux coûts engendrés par l’établissement de ces infrastructures, conformes aux normes requises, compliquent encore la situation.
Le manque de soutien de l’Etat envers le secteur de la gestion des déchets, ainsi que l’absence de financements provenant d’autres canaux, y compris la collecte des taxes sur les services, figurent parmi les défis cités par Laftit, qui a notamment évoqué l’accumulation des arriérés de paiement des collectivités locales, compliquant davantage la situation.
Ainsi, le ministre a annoncé la signature d’un protocole d’accord concernant la valorisation des déchets ménagers, en vue de surmonter ces obstacles et adopter une nouvelle approche basée sur la réduction des déchets grâce au tri, le recyclage et la valorisation optimisée. L’objectif de ce protocole d’accord étant la réduction de 45% de la quantité de déchets enfouis ou non-valorisables, en plus de l’augmentation du taux de valorisation à 25% à l’horizon 2030, réduisant en ce sens les impacts environnementaux des décharges existantes et les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur.
Par ailleurs, plusieurs mesures ont été mises en place, notamment le développement des filières de tri, de recyclage et de valorisation des déchets ménagers, à travers la création d’unités de valorisation adaptées aux capacités de chaque décharge, permettant, d’après le ministre, de fournir environ 680 tonnes de combustibles alternatifs à partir de déchets, de diminuer la dépendance énergétique du secteur du ciment et de créer entre 500 et 700 emplois industriels dans les décharges, tout en contribuant à l’intégration sociale et à la lutte contre le travail non structuré.
De plus, le ministère de l’Intérieur a élaboré un programme national de valorisation des déchets ménagers pour protéger les acquis obtenus et atteindre les objectifs souhaités, en mettant en place des centres d’enfouissement et de valorisation des déchets ménagers, visant près de 50 centres régionaux, a indiqué le responsable. Cela comprend également la rénovation et la fermeture de 233 anciennes décharges, et l’acquisition des équipements pour améliorer la gestion des services de propreté dans les collectivités qui optent pour la gestion autonome.
D’un autre côté, Laftit a révélé que les investissements totalisent 21,14 milliards de dirhams, répartis en 9,7 MMDH pour la création de centres d’enfouissement, 695 MMDH pour la réhabilitation des anciennes décharges, 1,2 MMDH pour l’équipement destiné à améliorer la gestion des services d’hygiène, 9,5 MMDH pour les projets de collecte et de nettoyage, et 60 MDH pour l’assistance technique aux collectivités. Il a noté que l’Etat contribue annuellement à hauteur de 400 MDH, avec un apport de 450 MDH chaque année par le ministère de l’Intérieur.
Le ministre a également signalé que depuis le lancement du programme en septembre 2023, plusieurs centres d’enfouissement et de valorisation ont été inaugurés, notamment à Salé et Oujda pour environ 357 MDH, ainsi qu’à Nador pour 125 MDH.
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