Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Dans les arcanes troubles du pouvoir algérien, la chute brutale de Nasser El Djin, ancien chef redouté de la DGSI, témoigne d’une lutte sans merci entre factions rivales au sein des services de sécurité. Emprisonné dans une cellule du ministère de la Défense, son destin révèle l’intensité des rivalités qui agitent les plus hautes sphères militaires du pays.
La descente aux enfers de Nasser El Djin, de son vrai nom Abdelkader Haddad, illustre la brutalité des luttes de pouvoir qui minent les cercles sécuritaires algériens. Ancien patron de la DGSI, redouté pour ses méthodes et ses discours hostiles à l’égard de la France, il est aujourd’hui enfermé dans une cellule au siège du ministère de la Défense à Alger. Sa chute, en l’espace d’une semaine, révèle une purge profonde, orchestrée depuis les plus hautes sphères de l’armée.
Le 8 juillet 2025, le journaliste franco-algérien, Mohamed Sifaoui, révèle l’interpellation de Nasser El Djin par la DCSA, la sécurité de l’armée. L’information reste alors officieuse, mais la rumeur se propage rapidement dans les milieux sécuritaires. Selon lui, cette arrestation s’inscrit dans un contexte de règlements de compte internes, symptomatiques d’une guerre de clans qui s’intensifie au sommet du régime.
Le lendemain, 9 juillet, le même journaliste confirme que le général El Djin a été placé en garde à vue au CPMI de Ben Aknoun pendant 24 heures, avant d’être déféré devant le procureur militaire. Il est aussitôt incarcéré à la prison militaire de Blida. Les accusations officielles portent sur l’affairisme, l’enrichissement illicite et la falsification de documents. Mais, selon Sifaoui, ces chefs d’inculpation servent à masquer une bataille plus large, dans un système où la justice reste aux ordres.
Le vendredi 11 juillet, nouvel épisode : le général est transféré vers la prison militaire de Béchar, à plus de 1.200 kilomètres au sud-ouest d’Alger. Ce déplacement, rarement appliqué à ce niveau de responsabilité, sonne comme une relégation assumée. Pour celui qui, quelques semaines auparavant, était encore perçu comme un homme fort du régime, le signal est sans équivoque.
Mais cette mise à l’écart n’aura duré que quelques jours. Le 15 juillet, Sifaoui révèle que le chef d’état-major, le général Saïd Chengriha, furieux de la fuite de l’information sur le lieu de détention, a ordonné son retour immédiat à Alger. Nasser El Djin est depuis détenu dans une cellule sécurisée, au sein du ministère de la Défense, à proximité immédiate de l’état-major. Ce transfert symbolise la reprise en main du dossier par le sommet de la hiérarchie militaire.
Au-delà des accusations officielles, les griefs sont graves. Nasser El Djin est soupçonné d’avoir orchestré une vaste campagne de déstabilisation contre le général Chengriha et ses enfants, en lien avec “des cercles marocains” et à travers un réseau activé depuis la France. Le pseudo-lanceur d’alerte Said Bensedira aurait servi de relais, diffusant sur les réseaux sociaux des contenus visant directement le commandement militaire algérien.
Par ailleurs, El Djin aurait transmis de faux rapports au président Tebboune et à Chengriha pour incriminer Farid Bencheikh, ex-patron de la Sûreté nationale, présenté comme l’instigateur d’une campagne contre l’état-major. Bencheikh, considéré comme un esprit libre au sein du système, a été emprisonné sur la base de ces documents falsifiés.
Sur le plan opérationnel, le bilan de Nasser El Djin est également mis en cause. À la tête de la DGSI, il est accusé d’avoir déstructuré l’appareil du contre-espionnage, en recrutant des profils marginaux pour des opérations opaques destinées à semer le désordre, tant à Alger qu’à Paris. Selon plusieurs sources, il aurait agi pour le compte du général Djebbar Mehnna, patron de la DGDSE (services extérieurs), dans une tentative de marginalisation du président Tebboune et de mise à l’écart de Chengriha.
Cette tentative aurait été contrecarrée par Farid Bencheikh, dont l’alerte a entraîné son incarcération. Quant à Nasser El Djin, il encourt jusqu’à vingt ans de prison ferme et risque la perte de son grade. Sa mise à l’isolement au cœur même du ministère de la Défense illustre la volonté du régime de verrouiller un dossier explosif, tout en révélant l’ampleur des fractures internes à l’État algérien.
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